«Il est temps de faire une rupture avec les méthodes archaïques». Sur le terrain, le rythme a atteint sa vitesse de croisière. Les meetings organisés par les fidèles du président-candidat suscitent davantage d'engouement. Souk-Ahras, Aïn Beïda et Tébessa étaient les trois étapes pour expliciter les grandes lignes d'un programme. Tout est réglé comme une horloge. «Il n'y a pas de rupture entre les cinq premières années et les cinq autres à venir. La continuité consiste à consolider les acquis et à faire avancer la société vers des horizons radieux où chaque citoyen aura son rôle à jouer», lancera le président-candidat aux milliers de personnes venues l'applaudir. «La nation algérienne sera forte que, si chacun de nous, oeuvre à rendre fertiles toutes les décisions prises et ce, avec abnégation et adhésion à un programme. Il est temps de faire une rupture avec les méthodes de travail archaïques et inculquer à la jeunesse une dynamique pour entrer dans le troisième millénaire», indiquera M. Abdelaziz Bouteflika. En effet, l'importance de la prochaine élection qu'il qualifie de «tournant pour l'avenir de la nation», implique que chacun de nous est redevable par son geste le jour du scrutin du choix et surtout, de son développement intrinsèque. Cet acte est «considéré comme une halte pour mesurer sereinement et objectivement le chemin parcouru pour sortir de la crise», ajoute M.Bouteflika En réponse à ses paroles simples, la foule nombreuse a répondu par des applaudissement et des youyous de femmes. Le président-candidat, loin de la diatribe a tenu à faire passer son message. Ce dernier consiste en un cheminement d'idées contenues dans son programme. La refonte de l'Etat et des institutions ont fait l'objet d'explications soutenues. «Avant d'aller vers la réalisation des nombreuses tâches inscrites, l'Etat et ses institutions feront l'objet de réformes adéquates qui, elles, doivent répondre en premier lieu aux soucis quotidiens du citoyen», annoncera M.Bouteflika. En filigrane, les autres tâches à entamer portent sur les réformes à entreprendre dans les autres domaines tels la justice, l'école, le statut de la femme, la notion de travail, la culture et enfin la jeunesse. Par ailleurs, le président-candidat a rappelé, dans ce contexte, que la concorde civile a été approuvée par les deux chambres du Parlement et adoptée par le peuple à travers un référendum, et a «permis d'atteindre une appréciable croissance économique». Abordant l'élection présidentielle, le candidat a relevé que la prochaine échéance électorale sera différente par rapport à celles tenues dans le passé car, a-t-il expliqué, «tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour lui assurer une totale transparence». Ainsi, il a invité les citoyens des trois localités à se rendre massivement aux urnes le 8 avril prochain, car, cette élection, a-t-il affirmé, «est celle de la stabilité et de la prospérité» et de leur demander encore «à choisir entre la continuité et l'aventure, et pour ceux qui opteront pour la continuité, je leur serai fidèle». Par ailleurs, le président-candidat Bouteflika a plaidé pour la réunification des rangs du parti du Front de libération nationale (FLN), tout en rendant hommage à «l'alliance présidentielle», formée par le MSP, le RND et le mouvement de redressement du FLN. M. Bouteflika n'a pas manqué, en outre, d'évoquer l'histoire de la région de Souk Ahras qui a vu naître saint Augustin, Massinissa, Jugurtha, Syphax et autres figures historiques de notre pays. Abordant la question de la langue amazighe, le candidat à la prochaine magistrature a indiqué que celle-ci est «partie intégrante de notre identité nationale au même titre que la langue arabe».