Le président-candidat a déclaré, hier, lors de l?émission «Baramidj» qu?il n?y aura pas de 11 janvier bis, répondant ainsi à ceux qui, appréhendant un scrutin entaché de fraude et une élection au jeu déjà fermé, ont demandé l?implication de l?ANP. C?est en tapant du poing sur la table d?un air déterminé et en le répétant plusieurs fois que le président-candidat répondait à une question concernant les propos tenus par le général Lamari au sujet de la neutralité da l?ANP lors de la prochaine présidentielle. «C?est une institution constitutionnelle avec des prérogatives claires et bien définies par la Constitution», dira le président, tout en précisant que Lamari n?a fait que répondre à «un candidat à la candidature qui s?est permis de douter de la neutralité de l?institution militaire». Il ajoutera que dans une République démocratique, l?armée a obligation de neutralité, «et je sais qu?elle le sera, en dépit des opérations de charme de certains candidats». Evidemment, soutient M. Bouteflika, ces propos concernent aussi l?administration et autres institutions qui ont obligation de neutralité lors de ce genre de rendez-vous. Ainsi, en réponse aux v?ux émis par certains candidats de voir l?armée se mêler du processus électoral, voire de l?interrompre, le président affirme que le processus électoral ira jusqu?à son terme et que le candidat qui passera sera celui que le peuple algérien aura choisi. A cet effet, le président appellera les Algériens à voter en masse et à être nombreux à ce rendez-vous qualifié de décisif. Cet événement (la présidentielle) se distinguera, selon lui, par sa transparence et son honnêteté, «chose rare, puisque les Algériens se sont habitués à voir des élections fraudées», dira-t-il. Or cette fois, la souveraineté du peuple sera concrétisée par les urnes. «S?il veut la continuité, il l?aura, s?il veut le changement, il l?aura», affirme Bouteflika. A cet effet, il a rappelé les efforts consentis pour assurer des élections libres et transparentes. Par ailleurs, tout en se disant satisfait de son bilan vu les «résultats probants que nul ne peut ignorer», le président a affirmé que si les Algériens avaient conjugué leurs efforts, «on aurait réalisé des miracles, ce qui ne s?est pas fait». Néanmoins, le fait que la situation sécuritaire se soit améliorée et que des formations de tout bord aient renoué avec le dialogue constitue une lueur d?espoir. «Cela dénote un avenir meilleur.» Un futur dont il souhaite être l?artisan notamment grâce au projet de réconciliation nationale que le président promet de réaliser s?il est élu. Un point qu?il qualifiera d?essentiel dans son programme de candidat pour un second mandat.