A M'sila, le numéro un du MRN a visé particulièrement les masses juvéniles. Le deuxième jour de la campagne électorale a été plus «fructueux» pour le candidat du MRN, M. Djaballah. Son passage à Sour El Ghozlane et à M'sila a drainé une foule nombreuse comparativement à sa tournée à Boumerdès. «Nous estimons que les trois premiers jours de campagne sont positifs. Il y a une évolution graduelle perceptible», nous a déclaré, M.BenBakha, membre du bureau politique. L'escale de Djaballah à Sour El Ghozlane s'est matérialisée par la tenue d'un meeting populaire auquel ont pris part beaucoup de citoyens. Le fait marquant dans le discours du candidat islamiste, est sa plaidoirie pour la réforme du système éducatif. «La réforme du système politique doit se traduire à travers la concrétisation de la réconciliation nationale, l'amendement de la Constitution, la réforme du système éducatif...», a t-il plaidé. Celui-la même qui s'est toujours dit «fier» de l'école algérienne. Cette montée au créneau est intervenue au moment où le chef de l'Etat accélère la cadence quand à la «modernisation de l'école». Une entreprise qui n'est pas du tout du goût de Djaballah qui l'accuse de vouloir «imposer au peuple algérien la culture du colonisateur». A M'sila, le numéro un du MRN a visé particulièrement les masses juvéniles. Lors du meeting qu'il a animé à la salle omnisports, il s'est targué d'avoir élaboré un programme offrant aux jeunes «l'opportunité d'assumer leurs responsabilités et de contribuer à l'édification d'une Algérie forte». Et afin de pouvoir concrétiser son projet, il a exhorté ses auditeurs à opter «pour le changement» au lieu de choisir «la poursuite des politiques de despotisme». Pour ce qui du troisième jour de son périple électoral, Djaballah a été l'hôte, dans la matinée d'hier, de la wilaya d'El-Oued. Comme l'on pouvait s'y attendre, le leader islamiste a mis l'accent, lors de ses différentes escales, sur les tourments quotidiens de la population du Sud. A ce propos, il a évoqué «la marginalisation, le chômage, l'absence du réseau d'assainissement, de gaz et d'électricité et le phénomène de la montée des eaux naturelles». D'où Djaballah a appelé les citoyens à voter massivement le 8 avril prochain tout en accordant leurs voix «au candidat le plus compétent pour conduire les affaires du pays». Sous un autre angle, il a émis «la nécessité de se mobiliser pour assurer la surveillance des urnes». Comme il a insisté sur «la neutralité de l'institution militaire» en rappelant que celle-ci s'est déjà prononcée en faveur «du candidat que choisira le peuple». Même scenario à El Meghiar et Touggourt. La mal-vie des habitants de ces contrées a été mise à profit par Djaballah pour démontrer «les échecs cumulés du candidat-président à créer une relance économique palpable». En guise de «solutions adéquates», le patron du MRN s'est proposé de prendre les destinées du pays «grâce à votre volonté d'en finir avec un pouvoir décrié de toutes parts». Partant de cette hypothèse, le discoureur a promis de «répartir les richesses du pays équitablement de telle sorte à ce qu'il y ait un équilibre entre le nord et le sud». Mieux encore, il a affirmé avoir «les moyens de notre politique car le pays ne manque pas de ressources matérielles». A la fin de la journée, Djaballah a gagné la ville de Ghardaïa où il a animé un dernier meeting dont le discours était le même que ceux ayant ponctué les précédents regroupements. Cette série de rencontres populaires se poursuivra aujourd'hui à Bouira.