Les Etats-Unis et la Russie ont décidé de se retrouver à New York en marge de l'Assemblée générale de l'Onu fin septembre pour essayer de fixer une date pour la conférence de paix sur la Syrie, a annoncé vendredi John Kerry. «Nous allons nous retrouver à nouveau à New York autour du 28 septembre (...) pour voir s'il est possible de trouver une date pour la conférence», a déclaré le secrétaire d'Etat américain après une réunion avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et l'émissaire des Nations unies pour la Syrie Lakhdar Brahimi. M.Brahimi est en charge de la préparation d'une conférence internationale dite Genève2 pour rechercher une solution politique au conflit syrien. Sa mission est totalement dans l'impasse depuis des mois faute de consensus international. Sa dernière réunion tripartite avec de hauts diplomates russes et américains remonte à juin à Genève et elle n'avait débouché sur aucun résultat concret. Lakdar Brahimi a eu un entretien jeudi avec John Kerry. Le secrétaire d'Etat américain et son homologue russe sont à Genève pour essayer de s'entendre sur les moyens de sécuriser puis éliminer l'arsenal d'armes chimiques de la Syrie «Nous sommes d'accord pour dire que nous avons eu des discussions constructives» jeudi a souligné le secrétaire d'Etat américain. Après leur réunion avec M.Brahimi au siège de l'ONU à Genève, MM.Kerry et Lavrov ont rejoint à leur hôtel leurs délégations d'experts et de diplomates qui poursuivaient leurs discussions. «Tous deux, Sergei Lavrov et moi, nos pays, nos présidents sont très préoccupés par les morts et les destructions, les actes des deux parties, de toutes les parties qui provoquent de plus en plus de réfugiés, de plus en plus une catastrophe humanitaire. Nous sommes déterminés à travailler ensemble, à commencer par l'initiative sur les armes chimiques, avec l'espoir que nos efforts seront payants et apporteront paix et stabilité dans cette région tourmentée du monde», a encore dit M.Kerry. M.Lavrov a pour sa part souligné l'engagement de la Russie pour la tenue de cette conférence de paix et appelé une nouvelle fois à ce que «tous les groupes de la société syrienne y soient représentés». «Les parties syriennes doivent arriver à un consentement mutuel sur l'organe de gouvernement de transition qui disposera de toute l'autorité», a-t-il encore rappelé. «Nous verrons à New York où nous en sommes et ce que les parties syriennes pensent et font à ce sujet», a-t-il déclaré.