La Centrale syndicale estime que tout repose sur la volonté et la confiance entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques. L'Ugta tente d'apporter des réponses à la problématique de l'industrie en Algérie. Dans une contribution élaborée pour le rendez-vous de la tripartite, la Centrale syndicale a fait une biopsie sur le sujet en question. «Comment réindustrialiser l'Algérie, réhabiliter l'entreprise et encourager l'innovation?» C'est autour de cette problématique que l'Ugta a cerné sa réflexion dans un document de 33 pages qui présente des résolutions pour une politique industrielle forte et durable. Pour la Centrale syndicale, rien n'est impossible. Avec des capacités naturelles et un riche potentiel humain, notre pays peut se doter d'une véritable industrie. Il suffit juste de faire un état des lieux de notre tissu industriel pour mieux cerner les failles. La Centrale syndicale estime que tout repose sur la volonté et la confiance entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques. «Il est quasiment important de signaler que la renaissance de notre industrie nationale est intimement liée à la confiance à accorder à cet acteur productif qui est l'entreprise. Il est impératif d'apporter à l'encadrement de l'entreprise une capacité de diagnostic stratégique, financier, technique ou managérial. Il y a lieu d'affirmer que la formation est à la base du développement industriel et de la compétitivité d'un pays», lit-on dans le document. Qu'ils soient publics ou privés, les opérateurs économiques ont besoin aujourd'hui, souligne l'Ugta, d'être reconnus pour leur contribution au développement de l'économie nationale. Ainsi, les pouvoirs publics doivent constituer le moteur de cette confiance, le catalyseur et le facilitateur. A ce titre, la simplification de la réglementation régissant l'acte de produire constitue la visibilité à long terme. Plus explicitement, la simplification, la clarification des procédures, la pérennité de la réglementation, la réduction des délais de la marée réglementaire des textes à caractère administratif ou financier, qui constituent des facteurs bloquants et agressifs, affirme l'Ugta, doivent être un objectif majeur pour les pouvoirs publics pour amorcer rapidement le redressement de l'industrie nationale. L'organisation syndicale est convaincue que le Pacte de confiance doit être un élément de synergie entre l'acte de produire et d'innover, et un instrument de restitution de l'initiative à l'entreprise publique, et de facilitation à la promotion du secteur privé productif créateur de richesses. Pour elle, la question la plus décisive pour notre industrie, est probablement d'asseoir et d'intensifier la collaboration entre les entreprises nationales qu'elles soient publiques ou privées. Cette démarche renforcera la cohésion de l'action économique et éloignera les incompréhensions. «En prenant comme préoccupation majeure, la reconquête de notre industrie, nous devons impérativement lever les entraves que subit l'acte de création d'entreprise quelle que soit sa taille, ainsi que les blocages psychologiques et relationnels entre l'entreprise publique et l'entreprise privée», soutient l'organisation de Sidi Saïd. A ce sujet, les acteurs du privé doivent participer activement à l'économie nationale en développant l'investissement industriel. L'investissement industriel attendu doit s'appuyer dans sa phase initiale sur la politique du marché intérieur. «La politique de prioriser la consommation nationale de la production doit mettre en action le développement économique tirant le développement social. Compte tenu des variations économiques au niveau international, il y a obligation à ce que la politique de notre marché local soit encouragée pour atteindre l'ambition économique que nous voulons lui donner», suggère l'Ugta. Avec cette démarche, la Centrale syndicale pense qu'il n'y a aucune raison que notre pays ne puisse pas réussir la reconquête de son industrie. «Notre pays a toutes les capacités à être une terre d'industrie, dès lors, que nous nous mobilisons sur cet objectif. Une mobilisation autour du renouveau industriel débarrassé des blocages, des contraintes et des angoisses», assure l'Ugta dans sa contribution. En plus de la mise en place d'un tissu industriel performant, l'Ugta insiste sur le fait que cette politique devra également viser à corriger les inégalités régionales, à fixer les populations et résorber le sous-emploi et le chômage.