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Consommer algérien
Publié dans Liberté le 05 - 09 - 2013

L'UGTA a préparé sa contribution aux travaux de la prochaine tripartite, prévue durant la deuxième quinzaine du mois en cours.
Dans un document de 33 pages, la Centrale syndicale apporte ses propositions en matière de politique de "ré-industrialisation" du pays. Principal thème retenu pour cette importante réunion, la relance du secteur industriel figure parmi les priorités du gouvernement Sellal, mais pas seulement, puisque le patronat et les syndicats ont, de tout temps, plaidé pour des mesures à même d'encourager la production locale et de lever les obstacles qui empêchent le secteur productif national de décoller.
La Centrale syndicale fait un constat sans complaisance. "Les chefs d'entreprise, qu'elles soient publiques ou privées, ont souvent nourri le sentiment d'être "cloués au pilori". Ils ont besoin, aujourd'hui, d'être reconnus pour leur contribution au développement de l'économie nationale. Ils attendent qu'on leur face confiance."
Pour l'UGTA, la relance du secteur industriel repose sur un pacte de confiance entre les différents acteurs du secteur et doit obéir à une démarche pragmatique. "L'investissement industriel attendu doit s'appuyer dans sa phase initiale sur la politique du marché intérieur. La politique de prioriser la consommation nationale de la production doit mettre en action le développement économique tirant le développement social. Compte tenu des variations économiques au niveau international, il y a obligation à ce que la politique de notre marché local soit encouragée pour atteindre l'ambition économique que nous voulons lui donner", lit-on dans le document de la Centrale syndicale qui précise que "cette action requiert la participation de tous les acteurs, et particulièrement le soutien des médias nationaux et de la collectivité nationale. Cette vision mutuellement partagée et mise en synergie, nous sommes convaincus, apportera une croissance plus forte dont les résultats se répercuteront sur le pouvoir d'achat et l'emploi, deux vecteurs non négligeables qui apportent de la sérénité et de la stabilité. Avec cette démarche, il n'y a aucune raison que notre pays ne puisse pas réussir la reconquête de son industrie. Aucune fatalité ne nous condamne à la désindustrialisation. Notre pays a toutes les capacités à être une terre d'industrie, dès lors que nous nous mobilisons sur cet objectif. Une mobilisation autour du renouveau industriel débarrassé des blocages, des contraintes et des angoisses. Le sursaut que nous souhaitons provoquer implique une prise de conscience et une participation significative des industriels, des pouvoirs publics et des partenaires sociaux. Les entreprises, les travailleurs et les managers sont au cœur de cette ambition industrielle. Nous sommes animés par une certitude que la puissance industrielle vient de l'entreprise. C'est l'entreprise qui crée la richesse, et parmi ces richesses, l'emploi et l'amélioration du pouvoir d'achat ; c'est l'entreprise qui détermine notre niveau de vie et qui est le levier de notre place dans la hiérarchie mondiale économique".
Le document de l'UGTA insiste sur l'aspect humain de cette relance et sur la nécessité de former les cadres appelés à mettre en place cette stratégie.
"Le renouveau de la politique industrielle doit s'organiser autour de la promotion par l'Etat des différents programmes industriels qui se fondent sur le potentiel industriel public-privé et le partenariat entre les entreprises publiques et privées. Et pour cela, le secteur national privé doit s'impliquer davantage dans cette refonte industrielle", note l'UGTA.
La Centrale syndicale lance son slogan : "Produisons national, consommons national" et affirme que "nous avons l'obligation patriotique d'agir pour éloigner puis terminer avec l'importation".
Mais, concrètement, la Centrale syndicale énumère les contraintes et les atouts du secteur industriel algérien. Parmi les contraintes, les délais de règlement pour les PME/PMI, l'absence d'investissement pour le renouvellement des équipements, une situation financière fortement déséquilibrée, une faiblesse en matière d'organisation de travail et de management, un environnement administratif et financier complexe, des difficultés d'accès aux crédits remboursables pour l'achat de produits manufacturés entrant dans le processus de production, l'absence de formation universitaire et professionnelle, des difficultés d'accès au foncier, une insuffisance de dépénalisation de l'acte de gestion, un déficit en matière de mesures de protection et de mise en valeur de la production nationale et un envahissement par la concurrence déloyale des importateurs.
Pourtant, selon la Centrale syndicale, le secteur industriel national dispose de beaucoup d'atouts pouvant lui permettre de jouer un rôle plus important. Parmi ces atouts, l'existence d'un important outil, avec de grandes capacités techniques et technologiques, la disponibilité de matières premières, d'énergie, d'infrastructures et de main-d'œuvre qualifiée, l'existence d'un important marché, l'incitation et la promotion des exportations hors hydrocarbures, l'incitation à la consommation locale par le concept du crédit à la consommation, un encouragement de l'investissement dans le Sud par une batterie de mesures attractives, la position géographique de l'Algérie, l'émergence d'un marché régional et les facilitations pour les IDE.
Pour l'UGTA, il est indispensable que des mesures d'accompagnement soient prises en vue de permettre le décollage du secteur industriel. Parmi ces mesures, l'UGTA insiste sur le rôle des banques dans l'accompagnement des entreprises du secteur. Elle propose notamment, l'allègement et le traitement rapide des procédures de création et d'accompagnement des entreprises, la mise en place de centres d'appuis techniques aux filières, le soutien et le développement des actions de formation et de recherche, le soutien au financement des investissements de modernisation du secteur, le développement de l'infrastructure de télécommunications, la modernisation des banques, la veille stratégique et l'analyse permanente de la réalité des marchés et de leur évolution et le renforcement des taxes douanières à l'importation des articles déjà produits localement.
La Centrale syndicale estime que "la nouvelle vision de la politique industrielle implique de redonner un sens aux missions de prospection, de coordination et d'incitation ainsi que les changements nécessaires des modes de pilotage pour la pérennité des entreprises et pour un développement réel de leurs activités. La nouvelle politique industrielle soutenue par la puissance publique ne peut que tendre vers l'amélioration de la vie sociale du citoyen, du développement durable et un approfondissement de la cohésion sociale. Et à ce titre, l'intervention de la puissance publique est indispensable à toutes les étapes du déroulement des programmes de la relance industrielle, notamment la nécessité d'une coordination des acteurs, le soutien financier aux entreprises industrielles et particulièrement son intervention concernant le marché ou la puissance publique peut intervenir par des commandes. Aujourd'hui, partout dans le monde et surtout dans les pays développés, la puissance publique cherche à mettre à l'abri de la concurrence internationale dominante ses secteurs d'activité au nom de la sécurité ou de la défense des intérêts économiques nationaux".
En outre, la Centrale syndicale rappelle les 142 mesures préconisées par le groupe de travail de la 14e tripartite relative à la promotion et à la protection de la production nationale.
Pour l'UGTA, "la relance industrielle doit mettre au centre de la problématique de développement, la création des richesses et la réduction de la vulnérabilité de notre économie. Il y a lieu de rappeler que les résultats obtenus dans le domaine de la stabilisation du cadre économique général, obtenu aux prix de lourds sacrifices sur le plan social, doivent être préservés sous peine d'hypothéquer sérieusement les chances de relance de l'investissement et de maintenir les emplois à leur niveau actuel. En plus de la mise en place d'un tissu industriel performant, cette politique devra également viser à corriger les inégalités régionales, à fixer les populations et résorber le sous-emploi et le chômage".
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