Les délégués incriminés sont revenus à la charge, hier, lors d'un point de presse. 24 heures seulement après le dépôt de plainte contre l'auteur de la déclaration du RCD, les délégués incriminés sont revenus à la charge, hier, lors d'un point de presse tenu symboliquement dans un établissement (café) qui relèverait d'une attribution d'Ouyahia au profit du délégué Farès Oudjedi, selon le document du RCD. Les trois animateurs de cette conférence de presse étaient accompagnés des représentants de la présidence tournante de la Cicb et de la coordination de la ville de Béjaïa qui n'ont pas manqué de leur apporter leur soutien dans cette conjoncture difficile. Dans leur déclaration préliminaire, les conférenciers sont largement revenus, et dans le détail, sur les circonstances de cette affaire qui a abouti au dépôt de plainte pour diffamation. Qualifiant la déclaration du RCD de «chiffon», les conférenciers affirment que «l'essentiel des conseils communaux n'a pas été associé» et veulent pour preuve que ce document portant le cachet du bureau régional «est l'acte de quelques individus instrumentalisés par le chef de la secte RCD de Béjaïa». Interprétant les accusations une par une, les délégués incriminés les réfuteront toutes avec preuves à l'appui avant de mettre au défi le RCD d'apporter des preuves publiques, idoines en de pareilles circonstances. Deux d'entre eux affirment avoir été reçus deux fois de suite par le président du parti pour «des injonctions» dans le mouvement citoyen. «Nous avons refusé car nous estimons que nous n'avons d'ordre à recevoir de personne», expliquent-ils encore. «Si cela s'appelle de la trahison, j'en suis fier», tonne Farès Oudjedi qui exhibera autant de documents justifiant la légalité de l'acquisition du café par ses frères. Dans l'ensemble, les conférenciers estiment que «le RCD tente de déplacer les débats au plan interne du parti». Chose qu'ils rejettent du moins pour l'instant, en affirmant «être en possession de document, très compromettant, y compris contre le vice-président du RCD». «Le débat se situe au niveau du rejet de la présidentielle», réaffirment-ils. Pour les conférenciers, «le mouvement citoyen dérange par la liberté de ses décisions», «d'où, expliquent-ils encore, cette campagne de dénigrement visant à discréditer les délégués». «Voyant la population acquise au rejet du scrutin, ces gens sont pris de folie», soutiennent-ils avant de montrer du doigt le RCD qui «veut provoquer le pourrissement pour, à défaut de bloquer le scrutin, justifier une débâcle plus que certaine». En conclusion, les délégués de la Cicb ont réitéré le rejet de la présidentielle qui relève «d'un consensus populaire établi» que «les candidats en lice tentent de casser par leur venue dans la région». A propos de la démarche du délégué de Bouira, Hakim Kacimi qui a eu à rencontrer le chef du gouvernement, la présidence tournante de la Cicb a fait état d'une rencontre extraordinaire hier soir, «pour condamner cette démarche engageant seulement son auteur».