Il affirme que le combat politique s'exerce dans le cadre des institutions de l'Etat et non dans la rue. Le congrès «réunificateur » auquel persiste à appeler l'aile dissidente du FLN se tiendra dans le deuxième trimestre de l'année en cours. L'information a été donnée hier par le chef de file des «redresseurs» Abdelaziz Belkhadem qui s'exprimait au terme d'une conférence de presse animée à Alger à l'occasion de la visite du ministre des Relations extérieures du Pérou dans notre pays. «Nous tiendrons notre congrès pour revenir à la ligne du parti et rétablir la pratique démocratique», affirme, serein et tout sourire, le leader du mouvement le «redressement». Ainsi, à la lumière de cette sortie pour le moins inattendue en raison de la décision du conseil de l'Etat confirmant le gel des statuts de l'ancien parti unique issus du 8e congrès mais aussi à cause de la campagne électorale qui a relégué au second plan le conflit du FLN, apparaît une «étrange» réalité sur ce que sera ce parti au lendemain de l'élection présidentielle. Interrogé sur l'avenir de son mouvement si Ali Benflis est élu président de la République, le chef des «redresseurs», non sans avoir rappelé qu'il se soumettrait à la volonté du peuple, prévoit l'avenir de son mouvement dans les bancs de l'opposition. «Si tel était le cas après le 8 avril, je continuerais à militer pour un congrès rassembleur à la seule différence que mon combat je l'engagerais, cette fois-ci, dans l'opposition», suggère-t-il. Chemin faisant, Belkhadem et ses «redresseurs» semblent, à l'approche du scrutin présidentiel, jouer sur du velours étant donné que la candidature de Bouteflika, qu'ils portent, à bras-le-corps, dans le cadre de l'alliance présidentielle aux côtés du RND et du MSP, est donnée par les observateurs comme «la plus envisageable» parmi les cinq autres. «La grande majorité des militants a admis que la ligne traditionnelle du parti a été déviée par le 8e congrès. Actuellement, ils rejoignent, en masse, notre cause», soutient l'orateur. Au sujet de la transparence du prochain scrutin, Belkhadem s'est dit confiant quant à la volonté des pouvoirs publics de mettre en oeuvre toutes les conditions à même de garantir «une élection propre et démocratique». En réponse à la menace de recourir à la rue, brandie par secrétaire général du FLN, Ali Benflis, en cas de fraude électorale, Belkhadem affirme que le combat politique s'exerce dans le cadre des institutions de l'Etat et non dans la rue. Allant plus loin il ajoute : «L'Algérie n'est pas la Géorgie!»