«Nous soutiendrons un 4e mandat si Bouteflika se porte candidat» Le MPA élargit le débat politique et économique aux partis dont le FLN, le RND, le TAJ et l'ANR. La 1re université d'été du MPA de Amara Benyounès, revêt un cachet politique lourd de sens. «Bien que nous aimons beaucoup Alger la capitale, nous avons choisi Mostaganem pour notre première sortie, afin de dire aux Algériens que la capitale, n'est pas la seule ville du pays qui détient les solutions politiques et économiques», a déclaré, hier, le secrétaire général du MPA, lors de l'ouverture de l'université d'été qui se tient du 26 au 28 septembre à Mostaganem. Cette université a été une occasion pour Amara Benyounès, de réitérer son soutien indéfectible au Président Bouteflika. Il le dira clairement: «Nous soutiendrons un 4e mandat si Bouteflika se porte candidat», avant d'ajouter qu'il est seul à décider de se prononcer pour un 4e mandat ou non. C'est dans ce contexte qu'il a distillé quelques critiques à l'opposition qui, a-t-il dit, n'a pas manqué d'imagination pour déstabiliser le pays, tantôt en mettant en avant l'article 88 de la Constitution, tantôt en s'opposant à un amendement de la Constitution. M.Benyounès a justifié son soutien sans faille à l'actuel locataire du palais d'El Mouradia en évoquant son bilan positif sur le plan national et international. Ainsi, il dira qu'à l'heure actuelle, il n'y a point de candidature sérieuse en face. «Ceux qui se sont empressés d'annoncer leur candidature à la magistrature suprême donnent l'impression de n'avoir aucun programme». Abordant le projet de la prochaine révision de la Constitution, Benyounès dira que la position de son parti reste opposée à l'idée de l'Assemblée constituante qui fait l'objet de revendications chères à certaines formations politiques. Sans les citer nommément, le parti de Aït Ahmed, le FFS et le PT de Louisa Hanoune, qui font de cette revendication leur cheval de bataille depuis, doivent tirer des leçons des autres pays qui ont adopté leurs propositions. Tout en donnant l'exemple de la crise qui secoue la Tunisie, l'Egypte et la Libye depuis, est un exemple concret quant au mauvais choix politique qui a été décidé dans ce sens. Le prolongement du mandat de Bouteflika, pour une durée de 2 ans, est une décision qui lui, tout en ajoutant, que «pour le moment, je ne vois pas un seul candidat à la présidentielle mieux que Bouteflika», selon Amara Benyounès. «Ce sera très grave, si l'avenir du pays est suspendu à une seule personne», disent des observateurs sur place. Répondant à la question du report de la réunion du Conseil des ministres qui a été annoncé pour mercredi dernier, Amara Benyounès dira: «Que je réponds en tant que SG du MPA et non pas en tant que ministre.» Par ailleurs, Amara Benyounès n'a pas été tendre contre certains médias qui font dans la surenchère au sujet de la maladie de Bouteflika. «Ce n'est pas la maison de la presse qui va décider le nom du successeur de Bouteflika. C'est le peuple qui décide avant tout. Si Bouteflika veut se présenter à la prochaine échéance présidentielle, il gagnera au quart de tour et non pas au 2e tour», selon Amara Benyounès. Le temps de l'Islam politique est révolu. Le volet économique sera au menu de Rédha Hamiani, président du FCE qui va intervenir sur le sujet, au même titre que Soheib Bencheikh qui va revenir sur l'épineux problème des révolutions arabes.