Elle a appelé ses militants à se mobiliser pour consolider la démocratie et l'enraciner à jamais S'insurgeant contre ceux qui veulent déstabiliser le pays en s'attaquant à ses institutions, Louisa Hanoune appelle à l'unité et au respect des lois de la République. En politique, tous les coups sont permis dit le dicton. Alors que la campagne présidentielle n'a pas encore démarré, du moins officiellement, des formations politiques ont déjà annoncé la couleur en se projetant sur l'élection de 2014. Leur seul souci, c'est de barrer la route au président Abdelaziz Bouteflika et mettre en échec le plan concocté par les partisans d'un quatrième mandat. Pour ce faire, elles sont prêtes à tout, quitte à calomnier le président et faire croire à l'opinion que des dissensions existent entre lui et l'Armée. Qualifiant ces pratiques d'immorales, le PT s'insurge contre leurs auteurs, particulièrement les partis qui appellent à une alliance pour empêcher que le Président se représente. Intervenant à l'occasion de la session ordinaire du comité central du parti qui s'est ouverte, hier, au Centre national d'études et de recherches syndicales d'El Achour, Louisa Hanoune s'en est prise violemment à ces formations qui veulent créer, dit-elle, une bipolarité à l'égyptienne ou à la tunisienne. Tout en soulignant que son parti ne s'opposera pas au président de la République si celui-ci veut postuler à un quatrième mandat, Mme Hanoune a confié que «le PT ne participera pas aux campagnes de déstabilisation visant le pays et que sa seule préoccupation c'est l'unité nationale et la paix». Selon elle, «le déficit en communication de la part des institutions a joué un rôle très néfaste dans cette campagne de haine contre elles et qu'il a ouvert la voie à l'opacité et aux aventuriers de tous bords.» Se disant outrée par ces attaques visant l'Armée, l'oratrice est persuadée qu'il s'agit là, d'une manipulation pour fragiliser le pays et détourner la Muette de sa noble mission.» Revenant sur l'élection présidentielle d'avril prochain, la conférencière, tout en précisant que c'est un événement politique majeur, a rappelé que le dernier mot reviendrait au peuple et que ce dernier saura reconnaître les siens.» A ce titre, elle n'a pas manqué de réitérer «l'attachement du PT à la révocabilité de tous les élus par leurs mandants, y compris le président de la République.» La présidente du Parti des travailleurs a évoqué, ensuite, la loi de la charte pour la paix, soulignant qu'elle a ramené la paix dans le pays, mais que le processus devrait être actualisé. «Nous lançons un appel au président de la République concernant cette loi pour actualiser le processus et tourner définitivement la page de la tragédie nationale et faire taire toutes les critiques.» Réagissant au remaniement du gouvernement, elle a insisté sur la difficile mission qui l'attend, particulièrement le ministère de la Justice et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales qui ont la lourde tâche de préparer la prochaine élection. Fervent défenseur des nationalisations, Louisa Hanoune a évoqué, aussi, le complexe d'El Hadjar et les mines d'El Ouenza, précisant que leur reprise totale par l'Etat est une question de souveraineté et que toutes les conditions semblent réunies pour réaliser ce projet. Passant en revue la politique internationale, comme à son habitude, Mme Hanoune ne s'est pas montrée tendre envers les Etats-Unis et la France, les accusant d'être à l'origine des conflits qui secouent le monde, notamment la Syrie parce que ce pays a refusé de leur prêter allégeance. Selon elle, «le système capitaliste est miné par ses contradictions internes et est incapable d'arrêter une stratégie claire capable d'influer sur l'évolution du monde et de mettre un terme aux conflits qui l'ensanglantent», a-t-elle déclaré. Dans son tour d'horizon, elle n'a pas omis de parler du PT et de la mission qui l'attend pour préparer la prochaine échéance électorale. Dans ce contexte, elle a appelé ses militants à se mobiliser pour consolider la démocratie et l'enraciner à jamais.