Au moins 47 personnes ont été tuées hier en Irak, où des attentats suicide ont ciblé une mosquée au sud de Baghdad et le siège des services de sécurité au Kurdistan, portant à près de 800 le bilan des morts du mois. Au sud de la capitale, un kamikaze a fait sauter sa charge explosive après être entré dans une mosquée chiite de Moussayib où des funérailles avaient lieu. L'explosion a provoqué l'écroulement du plafond et 27 morts et 35 blessés ont été dégagés des décombres, selon la police. Des attentats à répétition contre des funérailles, tantôt chiites, tantôt sunnites, ont lieu depuis une dizaine de jours dans le pays, faisant craindre un possible embrasement confessionnel général. Quatorze personnes ont été tuées dans d'autres actes de violences, notamment à Baghdad, Mossoul, Kirkouk, et près de Baâqouba, selon des sources de sécurité. Quelque 800 personnes ont été tuées dans des actes de violences en Irak depuis le début du mois et plus de 4.600 depuis le début de l'année. La mission de l'ONU dans le pays a mis en garde contre une spirale «infernale» de représailles entre sunnites et chiites après la multiplication d'attentats ces derniers mois, qui font craindre une reprise de la guerre confessionnelle qui avait ensanglanté le pays en 2006-2007. Près de 500 attentats à la voiture piégée ont eu lieu en Irak, dont la moitié à Baghdad, depuis le début de l'année, selon une source diplomatique occidentale. A ce chiffre il faut rajouter une centaine de kamikazes qui se sont fait exploser au volant de voitures piégées, et près d'une centaine de kamikazes qui ont mené leur attaque à pied.