Dans le cadre de l'enquête engagée par la brigade économique relevant de la sûreté de wilaya de Annaba, sur le détournement des deniers publics et le bradage du foncier à Annaba, des ex et actuels directeurs, ainsi que des chefs de service de l'agence foncière de la wilaya de Annaba, la direction de l'urbanisme et l'équipement public (Dlep) et des entrepreneurs versés dans le secteur du bâtiment ont été auditionnés avant-hier par le magistrat instructeur de la deuxième chambre, près le tribunal de Annaba, avons-nous appris de source juridique. Selon la même source, tous les directeurs qui se sont succédé à l'agence foncière de Annaba, depuis 2004 et jusqu'en 2012, ont été appelés à apporter des éclaircissements sur des accusations relatives à la dilapidation de deniers publics et la contraction de marchés non conformes aux textes de loi en vigueur. Il faut dire que beaucoup de dépassements ont été relevés dans cette affaire. Dans ce sens, on relève le dossier du logement LSP, un autre bémol pour la justice. Les mis en cause dans ce scandale devront apporter les précisions nécessaires sur la vente des unités avec des actes de propriété à son nom, alors qu'elle n'est détentrice que de 2%, du montant global du logement. Dans ce sens, il est à noter que la wilaya de Annaba n'est pas à son premier scandale. Les services de sécurité ont, depuis 2002, ouvert des enquêtes sur le bradage et la vente frauduleuse des terrains appartenant à l'Etat, dans plusieurs daïras de la wilaya, à l'image de Berrahal, El Hadjar et Sidi Amar, mais surtout les chefs lieux de la wilaya. Pour n'en citer que ces communes très prisées par les promoteurs et la mafia du foncier à l'origine de la crise des terrains pour la construction de logements à Annaba où la nouvelle mafia de la promotion s'est appropriée tous les terrains de la wilaya au détriment du déplacement de la population d'origine en périphérie, Mais surtout au bénéfice de nouveaux débarqués pour lesquels les promoteurs vendent leur âme au diable à l'effet de dénicher le moindre mètre carré. C'est pour dire que le diable, depuis quelques temps, ne chôme pas à Annaba, où ces clients sont à l'origine de plusieurs scandales se rapportant au foncier. Le dernier, celui de l'expert judiciaire placé sous mandat de dépôt, en avril dernier pour avoir intenter en justice une action fictive avec la complicité de son beau fils, greffier en chef et une avocate à l'encontre d'un colon portugais Kordoza, décédé depuis 30 ans et dont le bien, un terrain de 1600 m2 avait été récupéré systématiquement par l'Etat après son décès.