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Maâlem, le glaive à la main
Publié dans L'Expression le 17 - 10 - 2013

Chafia Maâlem est une magistrate qui fait aimer les audiences de la crim: elle domine tout...
Salle d'audience du tribunal criminel d'Oran. Il est neuf heures tapantes lorsque Chafia Maâlem, la présidente, fit son entrée flanquée de ses deux sympathiques assesseurs que les dizaines d'audiences n'ont pas usées, suivies du procureur général et du greffier. Les jurés sont sagement installés en attendant le tirage au sort et d'éventuelles récusations prévues par la loi.
Il y a trois avocates et un avocat impatients... La plus jeune est Maître Amina Ouahrani comme son nom ne l'indique pas, vient de Maghnia. Elle est toute secouée. En cinq ans d'exercice, ce procès en crim est une première pour elle: «Ne vous en faites pas chère consoeur, dès que les débats débuteront le trac disparaîtra de lui, même et vous serez libérée...» articule, le sourire en coin, Maître Akila. Akila Teldja-Drif venue défendre Mohamed Abdellaoui, poursuivi pour trafic de drogue et détenu depuis une année. Il a tout de même le secret espoir que son conseil saura planter l'intime conviction des membres du tribunal criminel que son client est ici dans le box, à la suite de déclarations émanant d'un autre accusé. Ce qui est contraire à l'esprit de l'application de la loi.
Les débats débutent juste après que les deux témoins eurent levé le bras droit et fait le serment obligatoire. Puis, en un tour de main, le greffier parcourt l'essentiel de la lecture de l'arrêt de renvoi. Alger ou Blida, nous aurions connu les pires tortures avec plus de deux heures de lecture du même arrêt. Merci Maâlem! Vous êtes vraiment indépendants et pas esclaves d' «instructions» «tombées de très haut depuis El Biar. A Oran, on juge les malfaiteurs et on rentre at-home «nome, sweet-home».
Cinq accusés de trafic de came furent introduits par une demi-douzaine d'éléments de la Dgsn de la capitale de l'Ouest.
Priés de se tenir à carreau, les accusés tous jeunes et très beaux avaient chacun, une image de fin d'audience. Les uns étaient franchement catastrophés, on dirait même «flagellés» et les deux autres plutôt sereins. Les avocats ont dû préparer leurs clients à toutes les éventualités.
Parmis les sereins, il y avait ce Mohammed Abdellaoui dit «Mouda» de Maghnia à qui son avocate, Maître Akila Teldja-Drif, avait promis de casser la baraque «déclarations mensongères émanant du dealer Belifa» et de tenter de sauver les meubles du feu...
Les deux frères Rebhi étaient sombres, la face défoncée, l'air lugubre et carrément abattus, car ils savaient qu'ils étaient bel et bien mouillés jusqu'aux...os.
Seul Mohammed Belifa, 31 ans, avait tout craché à toutes les étapes du dossier sauf qu'aujourd'hui il allait dire une vérité: se laver en...levant ceux qu'il avait ballottés en leur faisant un ignoble chantage: «Vous allez remettre X... millions de centimes et je vous tire du bourbier dans lequel je vous ai jetés en faisant de faux témoignages contre vous!» C'était là, en substance, le glaive que tournoyait Belifa au-dessus des têtes d'innocents qui se devaient d'enrichir ses proches car il savait qu'il en avait pour un bon bout de temps en taule.
Mohammed Abdellaoui, 23 ans a vu sa journée basculer le jour où il avait rencontré Mohammed Belifa qui lui avait posé la question du pourquoi il revendait son mobile.
«Je suis fauché. Je dois payer le loyer et je n'ai pour le moment que ce portable qui vaut cher et qu'en d'autres circonstances, je ne pourrais m'en séparer.»
L'éventuel client, amateur de portables de luxe enfonce le clou: «Si tu es fauché à ce point, j'ai pour toi des entrées d'argent plus que suffisantes en vue de redresser ton misérable quotidien.
-Ah bon? C'est quoi comme moyen de mieux gagner ma vie?, questionne très intéressé le jeune Mohamed qui est alors vite alléché par cette proposition.
-Si tu veux, à partir de ce jour, je te confie des caisses de pétards à garder jusqu'à l'approche des fêtes du Mouloud. Et pour chaque livraison, c'est cinq millions de centimes tout rond.»
Effectivement, la proposition est alléchante et les termes juteux. Il dit oui sans se rendre compte qu'il venait de basculer dans le plus affreux des...délits: trafiquant de came. Tout alla bien jusqu'au jour où le dealer déballa (consciemment ou inconsciemment) une caisse sous les yeux de Mohammed qui saisit vite la gravité des faits. Il était complice de commercialisation, de distribution de drogue et tombait donc sous le coup des articles 12 et 17 de la loi n° 0418 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression du trafic et de l'usage illicites des produits psychotropes...» une loi qui n'a pas tellement mis le holà sur le trafic de drogue!
Pourtant, les juges tapent fort, très fort...


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