Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a jugé hier à Abuja (Nigéria) «plus que jamais d'actualité» la nécessité de mettre en place un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental en lutte pour son indépendance depuis près de 40 ans. «La nécessité de la mise en place d'un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental est plus que jamais d'actualité», a indiqué le Président Bouteflika dans un message à la Conférence africaine de solidarité avec la cause sahraouie, lu en son nom dans la capitale nigériane par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. «Ce recadrage de la mission de la Minurso permettra aux Nations unies de jouer pleinement leur rôle en matière de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental et ce faisant, complètera le mandat de la Minurso qui, faut-il le rappeler, est la seule mission de maintien de paix des Nations unies à ne pas englober les droits de l'homme dans son mandat», a-t-il souligné. Pour le Président Bouteflika, la mise en place de ce mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés est d'autant plus nécessaire que «l'organisation des Nations unies, particulièrement le Conseil de sécurité sont, au quotidien, interpellés par les souffrances qu'endure le peuple du Sahara occidental depuis près de quarante années». Le Président Bouteflika a assuré, en outre que, «l'Algérie continuera en tant que pays voisin des deux parties en conflits, le Front Polisario et le Royaume du Maroc, à apporter son appui et son soutien aux efforts du secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel, Christopher Ross, visant à aider les deux parties en conflit à parvenir à une solution qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental à travers l'organisation d'un référendum libre et régulier, sous les auspices des Nations unies». Pour le président Bouteflika, «la seule solution, juste et durable, est celle qui permettrait au peuple sahraoui d'exprimer librement et souverainement son choix et, au-delà, aux peuples de la région de réaliser leur rêve de voir émerger enfin un espace maghrébin prospère fondé sur les principes de la complémentarité et de l'équilibre des intérêts».