Aucune information n'avait filtré hier sur la teneur de l'entretien entre M.Assad et l'émissaire de l'ONU, qui avait entamé le 19 octobre une tournée régionale pour préparer une conférence de paix. L'émissaire international Lakhdar Brahimi a rencontré brièvement hier à Damas le président syrien Bachar Al Assad, une étape cruciale dans ses difficiles tractations pour parvenir à organiser une conférence de paix censée aboutir à une solution diplomatique au conflit meurtrier. Cette rencontre est intervenue au lendemain de l'évacuation de quelque 500 civils, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, de Mouadamiyat al-Cham, une banlieue au sud-ouest de Damas tenue par les rebelles et assiégée par l'armée, selon des rebelles. M.Brahimi, qui n'était pas venu depuis décembre 2012 à Damas, a été reçu pendant moins d'une heure par le chef de l'Etat syrien. Les journalistes présents à l'hôtel Sheraton où séjourne M.Brahimi ont vu l'émissaire quitter l'hôtel à 09h50 (07h50 GMT) en compagnie du vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad dans un convoi de voitures de l'ONU, avant de revenir une heure plus tard. Aucune information n'a filtré hier sur la teneur de l'entretien entre M. Assad et l'émissaire de l'ONU, qui avait entamé le 19 octobre une tournée régionale pour préparer une conférence de paix, à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis, espérée pour fin novembre après de multiples reports. Dans une déclaration mardi à son arrivée à Damas, Lakhdar Brahimi avait indique «Seuls les Syriens décideront de l'avenir de la Syrie», selon l'agence officielle Sana. «Ce sont (les parties syriennes), et pas moi, qui vont fixer la phase transitoire et la suite», avait-il également affirmé à des journalistes. Lors d'un entretien mardi avec le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, l'émissaire international a par ailleurs assuré que les «points de vue étaient convergents sur l'importance de mettre fin à la violence, au terrorisme, au respect de la souveraineté de la Syrie, à l'unité de son territoire», selon Sana. L'émissaire international Lakhdar Brahimi espère par ailleurs que l'Arabie saoudite participera à la conférence de paix de Genève, visant à aboutir à une solution politique au conflit meurtrier en Syrie, a affirmé hier son porte-parole. M. Brahimi «apprécie le rôle du royaume saoudien pour faire avancer le processus de paix et espère qu'il participera à la conférence de Genève 2», espérée en novembre, a indiqué la porte-parole Khawla Matar. Ces déclarations font suite à des propos attribués à M. Brahimi par la presse libanaise, critiquant «le rôle saoudien qui entrave une solution politique» en Syrie. «M. Brahimi apprécie et respecte profondément le royaume et le souverain saoudiens, et ce qui a été colporté en son nom sur le rôle saoudien n'est pas exact», a encore affirmé la porte-parole de l'émissaire. Des médias arabes ont évoqué récemment une tension dans les relations entre M. Brahimi et les responsables saoudiens, soulignant le fait que l'Arabie avait refusé de recevoir l'émissaire qui effectuait une tournée régionale incluant notamment l'Egypte, l'Irak, l'Iran et la Turquie.