La localité est un point de transit vers la station de montagne qui, par le passé, était renommée mondialement, mais qui se débat depuis ces dernières décennies dans le marasme et l'oubli. Les beaux discours quant à la relance et les vertus du tourisme et son apport économique sont contredits par une réalité qui découragerait le plus téméraire. Le tourisme c'est d'abord l'accueil. Que viendrait faire une personne en quête de repos s'il ne trouve pas des lieux propres, aménagés... Les travaux d'aménagement que connaît la localité de Haïzer et la réalisation d'une double voie éclairée entre Bouira et cette localité s'inscrivent dans cette optique selon le jeune maire. «Nous avons pris en main une commune qui cumulait cinq années de blocage d'où la difficulté à rattraper le retard. C'e t la priorité de notre exécutif», nous confiera le maire de la localité. L'avenir de cette région est tributaire d'une vraie relance de l'activité touristique même si la station relève de la commune d'El Asnam. Ce découpage administratif est une aberratio puisque la station de Tikjda est de loin plus proche de Haïzer que la commune d'El Asnam. Deux accès sont possibles: par Semmache ou par Haïzer et le chemin le plus court reste celui de la deuxième ville. Pour un véritable essor de l'activité touristique, la commune a demandé la réalisation d'un téléphérique. Le ministre de l'époque, Amar Tou, et à l'occasion d'une visite avait accueilli la demande avec beaucoup d'intéressement, mais à ce jour, le dossier reste dans les tiroirs. En attendant, les lieux subissent les aléas des incivilités. Ils sont nombreux à polluer l'espace par des comportements dignes d'une autre époque. Les accotements de la RN30 sont des dépotoirs où jonchent des bouteilles de bière vides, des sacs noirs, des détritus de toute nature. La vue est identique autour des infrastructures hôtelières plus haut. «Nous n'avons pas le pouvoir administratif pour mener des actions et éradiquer ces comportements. Nous menons avec les associations locales et en concertation avec la commune d'El Asnam des campagnes de volontariat, mais seuls le civisme et l'éducation peuvent définitivement mettre un terme à ces agressions contre la nature», nous confiera le maire. L'avenir du tourisme à Tikjda n'est pas l'apanage des deux communes, mais aussi dépendant d'une volonté des pouvoirs centraux et de la wilaya. Tikjda peut devenir un pôle attractif avec ses multiples impacts sur l'emploi et la richesse. A quand les gros moyens?