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Le calvaire des ascenseurs en panne
MALADES ET HANDICAPES ET PERSONNES ÂGEES
Publié dans L'Expression le 06 - 11 - 2013

«Les ascenseurs ont arrêté de fonctionner depuis 1992...»
«On ne comprend pas pourquoi on dépense des milliards dans les festivals et les projets inutiles, alors que le nécessaire qui répond aux besoins élémentaires fait défaut», s'interrogent les citoyens.
Véritable casse-tête depuis des décennies, les pannes des ascenseurs empoisonnent la vie des cités. Malgré tous les appels et les écrits qui ont fait part des souffrances des citoyens qui souffrent par milliers, notamment les personnes âgées et les malades à travers le territoire national, aucune prise en charge sérieuse pour la réparation des ascenseurs n'est assurée.
Ahmed B, habitant à la cité les Dunes à Alger, use avec un sens de humour remarquable: «J'ai 85 ans seulement. J'habite au 4e étage, mais j'aurai aimé habiter au rez-de-chaussée pour m'éviter tout le mal que je ressens quotidiennement», dit-il avant d'ajouter que ceux qui habitent au 11e étage, c'est encore pire. Appartenant à l'Opgi, les grands immeubles de la cité des Dunes, manquent d'ascenseurs depuis plus de 40 ans pour les uns et pour d'autres, le calvaire a commencé depuis 1992.
Pis encore, des actes de vandalisme et des vols de moteurs des ascenseurs et autres matériels, ont été dénoncés avec la ferme volonté de suivre et venger tout ce qui détruit la cité et la quiétude citoyenne. Coincés entre les services de l'APC et l'Opgi de Mohammadia, les citoyens n'ont pas trouvé d'autre solution, que de cotiser des sommes qui vont de 2000 à 5000 DA, pour réparer les ascenseurs avec leurs propres moyens. D'autres bénévoles ont donné jusqu'à 20.000 DA, pour la réparation des ascenseurs qui servent l'intérêt général.
«Je suis opéré. J'habite au dernier étage»
L'un des exemples à méditer vient des habitants de la cage 27, qui ont vu leurs ascenseurs opérationnels depuis plus d'un mois déjà, tout en faisant procéder à la réparation de l'ascenseur de la cage 26. «Tous les ascenseurs ont arrêté de fonctionner depuis 1992. Les services concernés à l'époque, ont pris des décisions pour améliorer la situation, mais, malheureusement, il n'y a eu ni la réparation des anciens moteurs, ni l'installation de nouveaux», ont déploré de nombreux citoyens qui ont donné l'exemple de civisme et de citoyenneté. Au sujet de l'approvisionnement en denrées alimentaires de nombreux citoyens ont opté pour tout ce qui se présente dans le système D, afin de subvenir aux besoins des achats et autres commissions.
«Je suis opéré. J'habite au dernier étage je n'ai pas d'autre choix que d'attacher mon couffin dans une corde pour répondre aux besoins de la famille», souligne Youcef qui ajoute que les objets lourds, créent un grand moment d'inquiétude. Portes d'ascenseurs coincées ou démantelées. Des caves transformées en lieu qui attire et produit toutes sortes de mouches et moustiques, les habitants de la cité les Dunes, n'ont pas manqué de relever la présence des décharges publiques à ciel ouvert.
Cela fait plus de deux ans que les ascenseurs sont en panne
Idem pour les habitants du grand immeuble du marché de Belouizdad qui souffre le martyre depuis. «L'ascenseur de l'immeuble n'a pas fonctionné depuis plus de 20 ans. Les malades, les personnes âgées, les handicapés se retrouvent tout le temps essoufflés en montant et remontant les neuf étages du bâtiment», regrette de son côté, M.B., qui s'exprimait sous l'anonymat. Interrogé sur le cas des malades qui souffrent notamment la nuit ou autres et nécessitent des traitements réguliers au niveau des centres de soins, notre interlocuteur a affirmé que ce sont les voisins et la solidarité de tous les habitants qui prennent en charge les patients à tout moment.
Le coût des réparations est très élevé. C'est la raison pour laquelle, l'Etat ne veut pas débourser l'argent pour réparer les ascenseurs, alors qu'il y va de la responsabilité des pouvoirs publics concernés de satisfaire la demande des citoyens qui payent de leur côté les locations et les impôts, a-t-on souligné. Locataires et habitants de la cité Aadl à Ouled Fayet, jeunes et moins jeunes, personnes âgées, femmes et hommes, soulèvent des situations qui se répercutent négativement sur la santé publique. Dr Metti, souligne d'emblée que les personnes malades sont pénalisées plus que n'importe quels autres habitants. «Cela fait plus de deux ans que les ascenseurs sont en panne. J'habite au 7e étage, les personnes du troisième âge ne peuvent ni monter ni descendre depuis», déplore-t-il, tout en ajoutant qu' «il n'y a pas que les problèmes des ascenseurs. Mais, allez voir les caves qui dégagent des odeurs nauséabondes, des moustiques géants qui guettent quotidiennement les citoyens de la cité». Devenues des endroits privilégiés pour la délinquance juvénile, les caves qui devaient servir dans l'intérêt des habitants, sont érigées en lieux de rencontre des voyous qui planifient les actes abjects et autres agressions, regrettent de nombreux citoyens. A force de constater que toutes les doléances et réclamations ne sont pas prises en charge, la situation est devenue tout à fait normale, aux yeux de tous les habitants de la cité. Faisant appel à d'autres techniciens et sociétés pour les besoins de la réparation des ascenseurs, mais aucun ne s'aventure à toucher le matériel de la société qui gère les ascenseurs de tous les bâtiments sans autorisation préalable, et ce, malgré tous les désagréments encourus par les nouveaux locataires de la cité Aadl de Ouled Fayet.
Une autre défaillance perturbe le quotidien des locataires Aadl depuis des années. L'insuffisance fréquente et l'absence de l'éclairage public dans la cité complique davantage la vie nocturne des citoyens, surtout lorsqu'il s'agit des urgences qui surviennent à n'importe quel moment de la nuit. «Les voyous des cités profitent beaucoup de la situation qui leur est offerte pour préparer leurs lâches actions et agressions à l'encontre des citoyens sans défense», regrette Mohamed D. 58 ans, père de famille qui ne cesse de frapper à toutes les portes pour remédier à la situation, mais sans résultat. «Le ministre de l'Habitat lui-même a reconnu la défaillance des ascenseurs. Il a promis de réagir, mais jusqu'à présent, rien n'est fait» déplore-t-il. Tout en lançant des encouragements à l'actuel directeur général de l'Aadl qui a fait de son mieux pour améliorer la situation des habitants de la cité depuis son arrivée, et ce, à commencer par la réalisation d'un bureau de poste, la problématique de la décharge publique continue de hanter les esprits des dizaines de citoyens qui regrettent le manque de propreté et d'hygiène publiques.
Livrés à leurs sort, des centaines de citoyens de tout âge se plaignent de la dégradation de la qualité de vie, à cause des conséquences des pannes d'ascenseurs et autres manquements à l'hygiène de la cité.
«On ne comprend pas pourquoi on dépense des milliards de DA dans les festivals et les projets inutiles, alors que le nécessaire qui répond aux besoins de la citoyenneté n'y est pas», s'interroge-t-on à Ouled Fayet.
La disparition des conciergeries
La patience a ses limites. «Un jour ou l'autre, on sortira dans la rue pour réclamer la réparation des ascenseurs et la prise en charge des préoccupations des habitants qui souffrent dans le silence depuis», nous révèle-t-on. Prenant attache avec le P/APC d'Alger-Centre, qui a lancé un projet pilote dans le sens de la mise en place d'un syndic qui doit gérer l'immeuble au boulevard Mohamed 5 à Alger, Hakim Bettache a souligné que «l'expérience est réussie à 100%. Le projet a permis de créer même des postes de travail et les habitants de tout l'immeuble sont satisfaits», a indiqué le P/APC d'Alger-Centre, Il précisera en outre que le service concerné est sur le point de continuer l'opération afin de dépêcher dans d'autres immeubles des personnes qui vont remédier à la situation des ascenseurs.
La démission des pouvoirs publics concernés, la disparition des conciergeries, l'absence d'entreprises spécialisées dans l'entretien et la production des ascenseurs d'une part et d'autre part, l'incivisme et les actes de vandalisme de certaines catégories qui relèvent de la délinquance juvénile et que l'Etat doit prendre en charge dans le cadre de la problématique des ascenseurs au niveau national.


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