Louisa Hanoune du PT et Fawzi Rebaïne de AHD 54 n'ont pas voulu prendre part à la campagne électorale en France. En un mot comme en mille, il y a lieu de souligner d'emblée, que la campagne électorale à la prochaine présidentielle a transcendé nos frontières pour aller à la quête du soutien de la communauté algérienne installée à l'étranger et la convaincre de l'importance de cette échéance pour le devenir de notre pays. Mieux, bien avant l'entame de cette campagne qui a connu son coup de starter le 18 mars dernier, des candidats prétendants à la magistrature suprême sont allés à la rencontre de nos immigrés à l'Hexagone et tentés de les séduire autour de leurs programmes respectifs. Ainsi, c'est donc un fait avéré, qu'à l'instar du président-candidat, Ali Benflis, Saïd Sadi et le leader Abdallah Djaballah se sont déplacés avant le 18 mars pour procéder à quelques ultimes retouches en termes de préparation et à l'installation des comités de soutien et des représentations pour chacun d'eux. Un détail important est à relever dans cette quête de l'électorat étranger. Abdallah Djaballah, leader du MRN qui, dès le début de la campagne, a décidé de faire cavalier seul, est néanmoins l'unique candidat à effectuer une visite à Londres où résident beaucoup de ses «ouailles». Cependant, les autres candidats cités plus haut se sont contentés de focaliser leur action sur la France, pays où résident plus de 742.000 électeurs algériens. La campagne électorale en France a connu, en outre, les mêmes péripéties et la même ambiance que celle qui se poursuit actuellement à l'intérieur du pays. Là-bas aussi, au pays de Jacques Chirac, les représentants des candidats, notamment ceux de Sadi et de Benflis, «particulièrement présents sur le terrain» dit-on, ont affiché leur disposition quant aux contrôles et à la surveillance scrupuleuse du scrutin. De plus, ces représentants déplorent, y compris dans les colonnes de la presse algérienne, «un manque criant de concertation et de consultation» dans le choix des membres des bureaux de vote. Soulignons au passage que la presse algérienne a rapporté dans ses précédentes éditions, la mise en place de 109 bureaux de vote en France, aménagés pour l'élection du nouveau président algérien. En outre, parmi les six postulants, seuls trois candidats disposent de bureaux de permanence établis en France, à savoir Sadi, Benflis et Bouteflika. Les militants et sympathisants de ces candidats ont procédé à des tirages de plusieurs milliers d'affiches et de tracts. La campagne d'affichage et de distribution de dépliants est assurée dans différents sites où la présence de la communauté algérienne est importante. En plus, des contacts directs, c'est-à-dire des campagnes de proximité sont pratiqués dans de nombreuses régions de France. Les permanences des candidats Bouteflika, Benflis et Sadi ont également accordé de l'importance au volet médiatique (interventions sur des radios communautaires, journaux). A noter enfin que les candidats Louisa Hanoune du PT et Fawzi Rebaïne de AHD 54 n'ont pas voulu prendre part à la campagne électorale en France : Fawzi Rebaïne est un nationaliste indomptable, tandis que la candidate du PT a toujours rejeté toute liaison avec l'étranger concernant le destin de l'Algérie.