Il faut être là pour constater de visu cette ambiance grandiose. «Ils sont venus, ils sont tous là», non pas pour un quelconque match de handball mais pour applaudir et écouter le président-candidat, M.Abelaziz Bouteflika en cet ultime rendez-vous avant l'urne. Plus de 5000 personnes attendaient depuis 10h, à l'intérieur de l'enceinte de la salle Harcha. Une foule immense à l'extérieur attendait que les portes s'ouvrent dans l'espoir de voir de plus près celui dont on a intériorisé l'image qu'à travers le petit écran. Peine perdue car la salle ne peut suffire à tous. Vibrant au rythme d'applaudissements nourris, aux youyous stridents, au son des tambourins et enfin, aux cris «Bouteflika président», la salle Harcha a fait l'écho de toute cette chaleur humaine et a reflété toutes ces couleurs vives, chatoyantes qui flottaient dans l'air. Exiguë dirions-nous. La preuve en est que certaines personnes se sont permis le luxe de se tenir debout sur les poutres en fer encadrant le toit, bravant le danger encouru. Dans cette salle bigarrée de portraits du président-candidat, de l'emblème national, de mots et slogans à la grandeur de M.Bouteflika, de lumières tamisées... la fête est à son paroxysme. Nul doute que depuis le début de campagne, M. Bouteflika n'a assisté à une telle ambiance. Une ambiance des grands jours où l'osmose entre le peuple qui a pu retrouver la sérénité grâce à la politique portant concorde civile et cet «artisan» d'une paix durable, de la relance économique et surtout de l'espoir d'une jeunesse «angoissée». Les étudiants venus en grand nombre, l'Unfa a ameuté ses troupes, l'Ugta avec ses milliers de travailleurs, ces moudjahidine, ces jeunes garçons et filles, tous ces comités de soutien étaient au rendez-vous pour animer mais aussi écouter les paroles convaincantes de ce «guide» vers un avenir meilleur. L'ovation a été des plus spectaculaires et demeurera inscrite dans les pages glorieuses de notre histoire. Quatre syllabes sont souvent scandés «Bou-tef-li-ka» et symbolisant cette adhésion profonde et sincère d'un peuple à un programme cohérent et réalisable. L'artisan de cette Algérie nouvelle a été portée aux nues par cette voix unanime qui a répondu présent mais aussi qui désire une continuité dans la sauvegarde de l'unité nationale, de son épanouissement et surtout, seule en Afrique et dans le monde arabe à aller vers une démocratie profonde avec comme nouveauté une femme candidate. Le nom de Louisa Hanoune a été accueilli avec une ovation des plus chaleureuses que les mots ne peuvent exprimer. Il faut y être pour y croire. Seule l'image peut rapporter cette liesse sous-tendue par une profonde adhésion vers un objectif commun. Les mots justes prononcés par le président-candidat demeureront éternels et intériorisés dans le subconscient de cette masse humaine. La fin du meeting a été une surprise. Oui, une surprise car cheb Mami, arborant le flambeau national a entonné cette chanson culte «Bladi El-Djazaïr». Une reprise en choeur par la foule du refrain et surtout du président-candidat, M.Bouteflika, emmitouflé dans un burnous blanc. Mais, hélas c'est triste de quitter cette salle où la fête a régné durant plus de 6h. Le rideau est tombé sur cette campagne menée tambour battant à «l'américaine».