Les observateurs n'ayant en fait rapporté que la phase clean. La campagne électorale a montré en fait, deux visages en Kabylie, la face côté jardin et l'autre plus hideuse et plus menaçante, celle qui se «trame» dans le noir et qui ont presque coloré la campagne en rouge. Les observateurs n'ayant en fait, rapporté que la phase clean. Mais la réalité, n'a pas été toujours rose, loin s'en faut. Alors qu'elle a piétiné les premiers temps, la campagne a démarré sur les chapeaux de roue. Pratiquement tous les candidats, mis à part M.Ali-Fawzi Rebaïne, ont tenu à rencontrer l'électorat kabyle. Mme Louisa Hanoune du PT, M.Bouteflika le Dr Saïd Sadi et M.Ali Benflis ont animé des meetings. Tous ont pu drainer peu ou prou de personnes, M.Bouteflika et MM.Benflis et Sadi ayant fait en sorte que le public kabyle se soit déplacé en force. Agissant au nom du candidat-président, M.Ahmed Ouyahia en sa qualité de chef du RND a ouvert ce cycle de rencontres. Pour sa part, le FFS a voulu réinvestir en force le terrain et ses sorties de Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou ont montré que ce parti avait toujours autant d'audience. Donc, si, de loin, la campagne paraissait être un long fleuve tranquille, des sources au fait de ce qui se trame «sous la table», ont bien voulu nous rapporter les diverses dérives et autres dérapages constatés sur le terrain. Ainsi, il nous est parvenu que des gens armés, proches d'un candidat, auraient sillonné les villes et les villages de l'intérieur de la wilaya et auraient montré une certaine volonté «d'en découdre». A signaler de même que certains délégués des archs appartenant à l'aile drivée par Abrika, disent avoir été menacés lors des meetings. Comme on a appris que des colleurs d'affiches des candidats ont eu maille à partir avec des «fiers à bras» des candidats adverses. Lors de ces accrochages, des armes ont été exhibées et des sources affirment même que des coups de feu ont été tirés, heureusement, sans faire de victimes. Le FFS, lors de son meeting, s'est plaint que ses colleurs d'affiches aient été «suivis» et certains même menacés de mort. Cette montée de la violence est perceptible jusque dans le discours des représentants de certains candidats. C'est ce qui fait dire à la population : «Vivement que se termine cette consultation!», tellement les dérapages menacent à chaque instant. Comme pour assombrir oncore cette atmosphère déjà délétère, le groupe des archs drivé par Abrika annonce une grève pour le jour du scrutin. Un scrutin qu'ils disent vouloir tout faire pour le perturber. Ce qui évidemment, n'aura pas l'heur de plaire aux archs proches de l'alliance «Sadi-Benflis». Aussi, il n'est pas exclu que des affrontements entre les uns et les autres soient relevés ce jour-là. Certes, les archs ont perdu de leur ascendant et leur appel à la grève risque fort de ne pas être suivi. Car en dehors de quelques poches à Azazga, Fréha, Tizi-Rached, Mekla et un quartier de Tizi Ouzou, la population va certainement ignorer cet appel. Gageons cependant, que la raison et la sagesse finiront par l'emporter et que rien, même une élection présidentielle, n'autorise les uns ou les autres à assombrir encore plus le ciel d'une région qui...a trop payé!