Bien que beau et vaste notre Grand Sud ne semble pas être épargné par ce phénomène dévastateur qui n'est autre que l'urbanisation anarchique. Perle du Sahara, Tamanrasset subit les déprédations de l'occupation humaine. On assiste à la création de quartiers et îlots illicites, où les besoins vitaux et élémentaires des habitants sont inexistants. La sédentarisation des nomades, l'exode de la population du Nord vers le Sud et l'immigration clandestine provenant des pays subsahariens sont les principales causes de cette extension anarchique du tissu urbain. Tahagart, Guataa El Oued, Sorro et Sersouf, des quartiers illustrent cette déplorable situation par des piquages illicites sur les canalisations d'alimentation en eau potable et les branchements frauduleux sur l'éclairage public. On remarque aussi le déversement à ciel ouvert des eaux usées, dû à l'absence d'une canalisation souterraine. En outre, les habitants de Tamanarasset ne cessent de se plaindre des nuisances engendrées par des activités telles que la menuiserie et la soudure exercées dans des locaux à usage d'habitation transformés en magasins et ateliers, et cela bien qu'une zone d'activité leur ait été initialement attribuée. S'ajoute à cela la consommation d'énergie électrique au détriment de ces résidents. Par ailleurs des désagréments sont causés par la prolifération des chantiers anarchiques et des lieux de stationnement des semi-remorques et citernes transportant des produits inflammables malgré les dispositions réglementaires et les lois en vigueur. Les exemples sont légion à Tamanrasset, du blocage de la voie publique, du bruit, des détritus occasionnés par ces chantiers anarchiques. Menés le plus souvent dans la clandestinité, la nuit, le piquage d'eau potable, le branchement des eaux usées après la pose du bitume sur la voie publique mettent devant le fait accompli les pouvoirs publics qui n'ont qu'une seule alternative: l'application avec rigueur de la réglementation.