L'armée syrienne a repris hier aux rebelles la localité de Qara dans la région clé de Qalamoun, sur la route stratégique entre Damas et Homs, a déclaré une source militaire, un nouveau revers pour les insurgés. «A l'issue de près de trois jours de combats, l'armée syrienne a pris ce matin le contrôle total de Qara», à 100 km au nord de la capitale, a précisé cette source, en faisant état de la mort d'«un grand nombre de terroristes». Selon cette source, la localité, aux mains des insurgés depuis plus d'un an, est une prise très importante car elle ouvre la voie vers la montagne de Qalamoun et bloque ainsi l'accès des rebelles à la frontière libanaise. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh, basé en Grande Bretagne), les jihadistes du Front Al-Nosra ont annoncé s'être retirés de Qara mais ont «promis d'y revenir bientôt». Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 6000 personnes ont fui depuis vendredi leur maison à Qara pour se rendre dans l'est du Liban. La majorité se sont installés dans le village d'Arsal, où vivaient, avant ce nouvel afflux, 60.000 personnes dont 20.000 réfugiés syriens. Par ailleurs, un missile sol-sol tiré par l'armée syrienne dans la nuit de lundi à mardi sur l'hôpital al-Walid à Homs (centre), dans un quartier sous contrôle rebelle, a fait huit morts, dont deux femmes, selon l'Osdh. A Alep, dans le nord du pays, quatre personnes ont été tuées par des missiles ayant touché la mairie, a rapporté l'agence officielle Sana. «Quatre citoyens ont été tués et dix autres blessés par une attaque terroriste aux missiles sur la mairie d'Alep», a précisé Sana. Comme tous les jours depuis plusieurs semaines, des obus de mortier ont été tirés sur des quartiers du centre de la capitale syrienne, comme ceux des Abassides et de Tijara. Selon Sana, un obus est tombé près de l'hôpital du Croissant Rouge, blessant six personnes et endommageant des voitures, alors qu'un autre, tombé sur la Mosquée des Omeyyades, au coeur du vieux-Damas, a causé des dégâts matériels. Les tirs d'obus sont imputés par le régime aux insurgés syriens. Enfin, le bilan de l'attaque à la bombe menée dimanche contre une base de l'armée à Harasta, près de Damas s'est alourdi à 68 morts, dont 13 officiers, selon l'Osdh. «Le nombre des morts peut s'alourdir encore», en raison des blessés se trouvant dans un état critique, a expliqué l'Osdh dont le précédent bilan, lundi, faisait état de 48 morts. Un groupe rebelle, la brigade Direh al-Aasmeh (le bouclier de Damas), a revendiqué l'attaque.