Le Mouvement des entreprises de France accompagnera la délégation du Premier ministre français lors de sa visite à Alger. 12 protocoles d'accord, selon la règle de 49/51, seront signés avec des entrepreneurs français dans le domaine des TIC, du médicament, des services et de l'agroalimentaire, a annoncé le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) Réda Hamiani. Réélu jeudi à la tête de cette organisation patronale à l'issue d'un vote à main levée par les participants à une assemblée élective, Hamiani a précisé que d'autres accords seront signés entre les entreprises publiques et le Mouvement des entreprises de France (Medef) à l'occasion de la visite du Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, à Alger, en mi-décembre. Ces autres accords sont prévus avec de grandes entreprises publiques et seront pilotés par le ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement. Si de nombreux objectifs nationaux sont inscrits dans son agenda de travail pendant ce nouveau mandat de deux ans, il n'en demeure pas moins que cet ancien ministre de la PME et PMI, accorde une place prépondérante à son action au niveau international. Il rencontrera, pour la septième fois, la délégation du Medef que les représentants de 200 entreprises algériennes verront. Cette délégation qui accompagne le président du Medef international, Jean Burelle, lors de son déplacement à Alger, sera rejointe par une cinquantaine d'autres entreprises françaises déjà installées en Algérie. La délégation du Medef est composée d'entreprises opérant dans les secteurs de l'agroalimentaire, les TIC, les transports et l'industrie pharmaceutique, a précisé Hamiani qui n'a pas manqué d'insister sur les attentes des Algériens quant à l'accompagnement technique et le transfert de technologie. Le président du FCE a annoncé, également la constitution d'une délégation de chefs d'entreprise algériens qui devra se rendre en France au cours du printemps prochain pour participer à un Forum bilatéral d'hommes d'affaires. Hamiani reprendra son bâton de pèlerin pour se rendre dans des wilayas du pays afin de «renforcer l'organisation» dans sa dimension nationale. A ce niveau, la coordination de son activité avec le gouvernement, dont sa participation aux diverses tripartites, est l'un des autres volets contenus dans le programme d'action de l'organisation. A ce propos, il a indiqué que les groupes de travail installés en application aux recommandations de la tripartite poursuivent leurs travaux auxquels participent le FCE. Pour lui, il s'agit d'améliorer le climat des affaires en Algérie à travers un allégement des procédures administratives. Le FCE, a-t-il poursuivi, souhaite émettre ses propositions avant l'élaboration des lois de finances pour ne pas être cantonné à un rôle de concertation seulement, mais un acteur dans ces offres. «Le patronat peut procéder à la même démarche lorsqu'il s'agit d'amender le Code des douanes, le Code du travail ou encore le Code de commerce», a encore souligné Hamiani. Parlant des entreprises algériennes qui veulent investir en France ou ailleurs, Hamiani a regretté qu'elles ne peuvent le faire au regard de la stricte réglementation algérienne dans ce domaine qui exige un accord préalable (aléatoire en fait selon lui) du Conseil de la monnaie et du crédit. S'exprimant à propos de la règle des 49/51%, le président du FCE l'a qualifiée de «trop générale» estimant que les activités dites stratégiques pour l'économie algérienne comme le pétrole, la téléphonie et les banques devraient être définies au préalable avant d'appliquer cette clause. La crainte des PME/PMI voulant investir fait perdre à l'Algérie son attractivité, a regretté Hamiani. Evoquant le climat maussade actuel des affaires, le président du FCE a estimé qu'il y a une espèce d'incertitude et d'inconnu liés au contexte politique. Il y a une hausse des Prix et un malaise social, car on n'arrive toujours pas à offrir suffisamment d'emplois à nos jeunes. Peut-être que les prochaines semaines vont dissiper les doutes si, par exemple, le président Bouteflika annonce sa candidature, a-t-il conclu.