Les intempéries et le mauvais temps n'ont pas été étrangers au retour de la violence Les dernières intempéries qui ont causé de nombreux dommages aux habitations précaires ont été le déclencheur de ces événements. Une fois de plus, la commune de Baraki se met en exergue. Face à la politique de la «sourde oreille» appliquée par les pouvoirs publics à l'égard de centaines de familles - auxquelles il a été promis des logements décents - les jeunes de deux bidonvilles de la ville ont investi hier les routes menant vers le chef-lieu de la commune à l'aide de barricades, tout en brûlant des pneumatiques. Les intempéries et le mauvais temps n'ont pas été étrangers au retour de la violence dans ces quartiers démunis de Baraki. Face à cette situation lamentable, et le motus des autorités, ces habitants si mal logés n'ont eu d'autre choix que de recourir à ce qui, de toutes les façons, reste condamnable, l'usage de la force pour se faire entendre. Ces derniers affrontaient les forces de l'ordre à coups de projectiles et de cocktails Molotov, lesquelles ripostaient avec des gaz lacrymogènes. Alors que les affrontements ont duré plusieurs heures, plus d'une dizaine de camions de police antiémeute étaient stationnés à proximité de ce quartier populaire pour éviter que la situation dégénère. Plus loin, les habitants de Birga 2, un autre bidonville de Baraki, ont fermé à la circulation la route menant à Larbâa. Même mode opératoire, les manifestants ont brûlé des pneus et utilisé des troncs d'arbres pour obstruer la route, chose qui a perturbé la circulation automobile. Les habitants ont réclamé leur relogement dans l'immédiat. Ils ont dénoncé le fait que la vague de relogement qui a été lancée par la wilaya d'Alger ne les ait pas touchés. Ils ne se sont pas empêchés de pointer un doigt accusateur envers les responsables de Baraki qui selon eux n'ont pas «bougé le petit doigt» pour atténuer leurs souffrances. Avec l'hiver qui vient tout juste de s'installer et les vagues de froid qu'il induit, on craint fort que d'autres quartiers ne se joignent à ceux de Baraki, vu que ce genre de quartiers précaires pullulent à Alger. Par ailleurs, le journal on line Algérie patriotique a rapporté hier que les habitants de plusieurs communes du littoral de la wilaya de Béjaïa et de Jijel ont investi dans la matinée d'aujourd'hui la rue. Selon la même source, leur colère est justifiée par le retard accusé dans les opérations de raccordement de leurs communes au réseau du gaz naturel. Les citoyens des daïras de Souk El Tenine et de Darguina auxquels se sont joints ceux de Ziama-Mansouria ont procédé ce dimanche à la fermeture de la RN9 reliant Béjaïa à Sétif, au niveau du chef-lieu de la commune de Souk El-Tenine. Algériepatriotique note que les initiateurs de ce mouvement de protestation ont déploré,, dans leur déclaration, «l'absence des autorités publiques compétentes pour prendre les mesures administratives qui s'imposent» pour soulager quelque 5000 foyers qui attendent avec impatience le fameux combustible. La raison à l'origine de ce retard préjudiciable aux habitants de la région du sahel béjaoui et de Jijel: l'opposition d'un citoyen de la commune voisine, Aokas au passage de la conduite par sa propriété.