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Kabylie, l'éternel déchirement
20 AVRIL
Publié dans L'Expression le 19 - 04 - 2004

L'absence d'une classe politique crédible et d'une alternative à même de permettre au mouvement de sortir des arcanes des manipulations partisanes nourrit le pourrissement.
En avril 1980, il a fallu l'interdiction d'une conférence de Mouloud Mammeri sur tamazight pour qu'éclatent les évènements que l'on connaît. Vingt et un ans plus tard, c'est l'assassinat à l'intérieur même d'une brigade de la gendarmerie de Beni Douala, du jeune Guermah Massinissa qui a mis le feu aux poudres. Ce sont ces deux évènements que s'apprêtent à célébrer cette année les populations de Kabylie, dans une conjoncture politique caractérisée par l'impasse dans le règlement d'une crise qui boucle sa troisième année.
Un acheminement de la lutte pour la démocratie et les libertés qui n'a pas été sans embûches. En effet, à l'instar du Mouvement culturel berbère (MCB) qui avait, rappelons-le, porté la revendication identitaire, le mouvement citoyen de Kabylie, né dans la douleur des évènements du printemps noir 2001, est en butte, ces derniers temps, à des luttes internes : des dissensions induites par des divergences d'appréciation, par rapport à la résorption de la crise, dans le cadre du respect des principes directeurs du mouvement et des revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur. L'avènement du multipartisme en 1989 avec la création du RCD et la sortie du FFS de la clandestinité, avait ouvert la voie à moult tentatives de récupération partisane. Le RCD qui, à sa création, avait décrété la «mort» du MCB, n'a pas hésité, six années plus tard, à savoir, lors de la «grève du cartable» de 1995, à faire imploser le mouvement sur l'autel de considérations purement électoralistes.
La division du MCB en deux tendances (commissions nationales proches du FFS et coordinations nationales acquises au RCD) et plus tard le MCB rassembleur, prôné par Ferhat Mehenni, est le résultat de l'emprise des appareils politiques sur ce mouvement populaire mobilisateur. La sanction infligée par l'électorat kabyle à Saïd Sadi est révélatrice de sa déception, par rapport au parcours incohérent du président du RCD,notamment, pour ce qui est de ses affinités avec le pouvoir. Son passage, pourtant, furtif au gouvernement, lui a attiré les foudres de la rue, échaudée par les discours des formations politiques locales qui n'arrivent pas à s'entendre sur un «SMIG» démocratique. Aussi, l' «hémorragie» qu'ont connue ces deux frères-ennemis dans leur encadrement est un autre facteur à l'origine de leur discrédit. Le constat est tout aussi valable pour le mouvement citoyen, qui, après s'être taillé le titre de partenaire incontournable des pouvoirs publics se retrouve devant le même sort que celui réservé au MCB. Depuis l'épisode des «délégués Taïwan» les archs ont volé en éclats, lors de la deuxième phase du dialogue avec le pouvoir. Là encore, c'est le RCD qui, à la faveur de la participation de son leader à l'élection présidentielle du 8 avril dernier, n'hésite pas à rappeler ses délégués au sein du mouvement citoyen. Ces derniers, réunis en conclave à Mechtras, d'où le nom du groupe, apportent leur caution à la candidature de Saïd Sadi, tout en qualifiant, l'aile dialoguiste, qui avait, paradoxalement rejeté le scrutin, de «traîtres». C'est ainsi que sont nés les archs dialoguistes et antidialoguistes, et la troisième voie incarnée par le délégué de Bouira Hakim Kacimi, au nom de la Cnmca (Coordination nationale des mouvements citoyens des archs). Par ailleurs les incidents regrettables enregistrés en Kabylie lors de la dernière campagne électorale, et l'assassinat du frère d'un délégué dialoguiste à Fréha est annonciateur de lendemains incertains. D'autant plus que l'absence d'une classe politique crédible et d'une alternative à même de permettre au mouvement de sortir des arcanes des manipulations partisanes, nourrit le pourrissement. La violence qui caractérise les discours des principaux partis politiques ancrés dans la région n'a pas manqué de mettre le feu aux poudres. C'est le cas de la formation de Hocine Aït Ahmed, qui, en lâchant en plein chaudron du printemps noir le mot «moukhabarates» pour qualifier le mouvement citoyen, avait essuyé un revers cinglant, à l'occasion des élections locales.


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