Un mouvement de grève s'annonce pour ce début d'année. Après le répit des vacances d'hiver, le secteur de l'éducation va renouer avec la protesta. C'est le CLA qui ouvre le bal. «Une grève générale est prévue lors de la prochaine tripartite», c'est ce qu'a déclaré, Idir Achour, secrétaire général du CLA (Conseil des lycées d'Algérie), joint hier par téléphone. «La tutelle n'a pas donné de réponse favorable à nos revendications», a-t-il justifié. Les autres syndicats ne se sont pas encore prononcés sur l'éventualité d'une grève. Mais si tel sera le cas, il est à craindre de voir près de 8 millions d'élèves privés de cours. Certains syndicats semblent outrés de la dernière rencontre avec le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. C'est le cas du CLA, dont son secrétaire général, M.Achour, a jugé que «la protestation est le seul moyen qui nous reste». Il a également fait savoir que «d'autres syndicats se joindront à notre action». Il s'agit, d'après lui, du Snapest et du Syndicat de la formation professionnelle (Sntefp). Concernant les revendications du CLA, M.Achour, a précisé que celles-ci «seront toujours les mêmes, vu que la tutelle n'a réglé aucune de nos principales revendications». Il est à rappeler que les syndicats réclament presque les mêmes revendications socio- professionnelles, à savoir le statut particulier de l'enseignant entré en application depuis 2008. Ces derniers appellent aujourd'hui à sa mise à jour. Ils demandent également la prise en considération de leur expérience professionnelle, la révision des statuts des travailleurs de l'Education nationale et la réhabilitation des anciens enseignants exclus de la promotion, ainsi que l'augmentation des salaires.Il est prévisible qu'une grève sera organisée. Surtout que lors de la rencontre, nombreux sont ceux qui ont exprimé leur mécontentement, quant au niveau de satisfaction des revendications. Le président du Snapest, Méziane Meriane, a critiqué la décision de la tutelle relative à l'intégration des professeurs de l'enseignement technique dans le cycle moyen, sans tenir compte de l'ancienneté, en disant que «nous n'avons pas été consultés à ce propos». Tandis que le responsable du Cnapest, Messaoud Boudiba, s'est retiré avant la fin de la réunion. Les élèves, qui se préparent à reprendre le chemin de l'école demain, risquent de voir leur programme scolaire, encore une fois, chamboulé avec un énième débrayage des enseignants. Les répercussions de ce mouvement de grève vont être une fois de plus fatales pour les élèves qui se trouvent comme à chaque fin d'année, avec une charge énorme des cours pour essayer de rattraper le retard occasionné par ces interminables mouvements de protestation.