Un arrêt de cours est à ce propos prévu par le syndicat. La Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a décidé de faire de la journée du 25 avril prochain celle de la protestation. Un arrêt de cours est à ce propos prévu par le syndicat. Celle-ci se veut massive dans son suivi au sein de toutes les facultés du pays. L'appel du Cnes provient de la section de l'université de Bab Ezzouar (Usthb d'Alger). Les universitaires, membres de cette section qui recourent à une contestation au plan national, se disent lésés parce qu'ils sont «interdits d'élire leurs responsables pédagogiques», ont-ils souligné dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Ils estiment qu' une telle revendication, qui sera reconnue légitime dans le cas où la protestation de dimanche prochain saura mobiliser une large part de nos universitaires à l'échelle nationale, est en outre indispensable pour aboutir à une «gestion transparente et démocratique de l'université». Les membres de la section de l'Usthb rappellent, dans leur communiqué, la désignation par leurs collègues de l'université de Sidi Bel Abbès (Usba) des doyens des facultés en octobre de l'année écoulée, c'est-à-dire à l'ouverture de l'année universitaire 2003-2004. Néanmoins, ces doyens élus à Sidi Bel Abbès n'ont pas été, à ce jour, confortés dans leur désignation par une nomination officielle de la part du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Et c'est là le principal point du conflit motivant les membres du Cnes, section de l'Usthb de recourir à une démonstration de force pour susciter une réaction positive des pouvoirs publics et, par ricochet, obtenir gain de cause. Lors de cette protestation, les membres du Cnes inciteront leurs collègues enseignants universitaires à se positionner quant à l'élection des responsables pédagogiques en répondant à la question : «Etes-vous pour ou contre?» A noter enfin que la décision ayant sanctionné l'initiative du Cnes est issue de la réunion du conseil de ce syndicat, tenue le 18 mars dernier. Le jour choisi pour concrétiser cette initiative correspond à la période des examens qui se déroulent actuellement dans plusieurs facultés. Ce qui démontre, selon toute vraisemblance, à quel point le syndicat Cnes tient réellement à se faire entendre.