Le conférencier a beaucoup insisté sur les conditions à réunir pour l'organisation et la réussite du 8e congrès du FLN. «Il n'y aura pas de réconciliation ni de redressement. On va accueillir Abdelaziz Belkhadem comme un simple militant pour discuter avec d'autres militants. Il ne peut pas venir et dire que je suis le secrétaire général du parti parce que tout simplement il n'est pas membre du comité central». C'est en ces termes qu'a répondu Mohamed Abada, le nouveau responsable par intérim du FLN en réponse à une question relative à la venue de Belkhadem au siège du FLN pour récupérer les clefs des locaux du FLN. Il a également balayé de la main toute discussion avec les redresseurs en dehors des structures du parti si ces derniers refusent d'intégrer le cadre légal tracé par le dernier comité central : «Nos divergences ne peuvent être discutées que dans un cadre organique. En dehors de ce cadre rien n'est possible», a-t-il averti à l'adresse des redresseurs et d'ajouter ensuite que la session extraordinaire du comité central issue du 7e congrès reste ouverte à tout membre élu de cette structure désirant y participer : «S'ils veulent radicaliser leur position, ils n'ont qu'à prendre leurs responsabilités. On n'est pas dans un souk pour faire monter les enchères». Lors de son point de presse organisé hier au siège du parti, le conférencier a beaucoup insisté sur les conditions à réunir pour l'organisation et la réussite du 8e congrès du FLN, tout en reconnaissant que des contacts ont été établis avec l'aile des redresseurs emmenée par Abdelaziz Belkhadem, bien avant la tenue de la session extraordinaire du comité central : «Ces contacts, dira-t-il, ont été établis à l'effet de trouver un terrain d'entente mais aussi pour arrêter en commun les conditions nécessaires à la tenue du 8e congrès ordinaire». Dans la foulée, il démentira les informations selon lesquelles les redresseurs ont imposé des conditions draconiennes pour rejoindre la nouvelle direction issue du dernier comité central : «Nous sommes tombés d'accord sur le principe d'élargir le bureau provisoire en intégrant dans la liste unique qui préparera le prochain congrès des membres de l'aile dirigée par Belkhadem et c'est ce principe qui nous guide actuellement et Belkhadem a le même raisonnement que nous», réagira-t-il à une question qui lui demandait si le bureau provisoire a accepté de faire des concessions. La question du quorum qui été soulevée à cette occasion a immédiatement fait réagir Abada en déclarant que «ceux qui colportent de telles informations sont des menteurs» et que «ces personnes qui à longueur de colonnes dans les journaux disent le contraire n'ont qu'à apporter les preuves de leurs déclarations». Abada faisait directement allusion à Si Affif et Hadjar qui ont soutenu que le quorum n'a pas été atteint et que seulement 45 membres du comité central ont pris part à cette réunion. Il réaffirmera que le quorum a bel et bien été atteint puisque 129 membres sur un total de 243 ont assisté à la session extraordinaire. La démission d'Ali Benflis et des membres du bureau politique a été qualifiée par l'orateur de «gage» et de «décision responsable». Mohamed Abada a par ailleurs annoncé que des personnalités du parti seront invitées à prendre part à l'organisation du congrès et quant à l'éventualité d'une prochaine médiation de Abdelhamid Mehri, il s'est déclaré très enthousiaste à cette idée, à condition que celle-ci, se fasse dans le cadre des structures du FLN et suivant le règlement intérieur qui régit le parti. En ce qui concerne le gel des avoirs du FLN, Abada a annoncé que son parti va incessamment envoyer une délégation munie d'une requête auprès du Conseil d'Etat pour essayer de débloquer la situation. Cette délégation ne sera effective qu'après l'intégration des éléments de l'aile dirigée par Abdelaziz Belkhadem, tient-il à souligner, qui aura alors la tâche de demander auprès de ce conseil l'annulation de la décision de justice.