Sur le chapitre économique, le PT affiche la même opposition à la politique des privatisations. Au lendemain de l'élection présidentielle, le Parti des travailleurs affiche son intention de préserver sa «ligne politique». Le rapprochement qui s'annonçait ces derniers mois entre le porte-parole du parti Mme Louiza Hanoune et la présidence de la République, ne fera pas dévier le parti de ses principes fondamentaux. C'est ce qui ressort de la déclaration ayant sanctionné les travaux du secrétariat politique qui s'est réuni hier «en session hebdomadaire». Tout au moins, le texte rendu public laisse apparaître une certaine «réserve», très peu fréquente, dans le discours, s'agissant du chapitre politique. Ce qui n'est pas le cas, par contre, en ce qui concerne la question économique où le PT est resté fidèle à ses positions. Sur ce point, il considère que pour le prochain gouvernement, il s'agira de partir du bilan désastreux des réformes économiques sur le plan social, de la nature des accords de partenariat, «qui n'ont pas engendré des investissements étrangers mais la cession d'une partie du patrimoine existant avec réduction des effectifs et des droit sociaux», pour conclure à une nécessaire révision de l'orientation en cours. L'état des lieux, selon le parti de Louiza Hanoune, démontre l'opportunité de réhabiliter l'Etat dans ses prérogatives, et ce, pour permettre «la préservation des entreprises publiques, la réactivation des entreprises à l'arrêt et la préservation des législations sociales nationales». Le secrétariat politique du PT a fait, hier, une première évaluation du discours d'investiture du président de la République. Il estime à ce sujet que «le président a abordé les questions nationales et internationales cruciales, qui appellent toutes, des positions claires.» En passant en revue les question soulevées, le communiqué précise que le règlement de la crise en Kabylie passe par la mise en oeuvre des engagements du président du 12 mars 2002. Le PT, qui n'a pas caché son aversion du concept de archs atteste qu'il est désormais établi que la poursuite du dialogue entretient la tension alors que le scrutin du 8 avril «a apporté une clarification malgré les provocations et manipulations dans la mesure où à l'instar des autres wilayas du pays, les wilayas de la Kabylie ont rejeté le régionalisme que consacre la représentativité sur la base des archs». Sur le volet de la réconciliation nationale, ce parti considère qu'il s'agit de mettre fin à la violence, de rétablir les conditions normales de vie et d'exercice de la politique. Cela, de son avis, implique des mesures concrètes pour assainir tous les dossiers de la crise, à commencer par celui des disparus, à travers la convocation d'un congrès national algérien par le président de la République. «Le PT propose que la solution à la crise soit le produit de toutes les instances composant l'Etat algérien et toute la représentation politique du peuple». Enfin, le secrétariat du PT aura à se prononcer sur les termes du communiqué sur le programme du gouvernement «lorsqu'il sera présenté à l'APN et il soumettra les propositions consacrant les solutions concrètes aux problèmes politiques et sociaux».