Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que le crash de l'avion militaire survenu mardi à Oum El Bouaghi (500 km à l'est d'Alger) était une "douloureuse" épreuve pour le peuple algérien qui vient "de perdre quelques uns de ses braves et fidèles enfants". L président a apporté ainsi son soutien à l'armée dont le chef du renseignement avait été attaqué par le patron du Front de libération nationale (FLN, parti au pouvoir). "Nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l'approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l'acharnement a pris une ampleur que notre pays n'a jamais connue depuis l'indépendance, allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image" à l'étranger, a indiqué M. Bouteflika dans un communiqué rapporté par l'agence APS. Le président a tenu ses propos dans un message de condoléances adressé au vice-ministre de la Défense nationale et chef de l'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, et aux familles des victimes d'un crash d'un avion militaire survenu mardi dans l'est du pays et qui a fait 77 morts. "Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles" du pays, a précisé M. Bouteflika. Le patron du FLN, Amar Saïdani, a récemment appelé le chef du Département de renseignements et de sécurité (DRS), le tout puissant général Mohamed Mediène dit Toufik, en poste depuis 1990, à démissionner, jugeant qu'il avait échoué à assurer la sécurité dans le pays.