Le sacrifice de nos martyrs n'a pas été vain Il a été, hier, l'invité du forum de la Sûreté nationale où il a donné une conférence. Le glorieux chahid Didouche Mourad disait: «Si nous venions à mourir, défendez nos mémoires». Suivant la citation de l'ancien héros de la Révolution de novembre, le forum de la Sûreté nationale a célébré cette journée en invitant M.Mahieddine Amimour, ancien ministre et conseiller de Boumediène. Célébrée le 18 février de chaque année, la Journée nationale du chahid se veut une occasion précieuse d'évoquer le souvenir de ces hommes vaillants et courageux qui ont combattu avec détermination et hargne pour que l'Algérie soit libre et indépendante. Le sacrifice de nos martyrs et leur contribution pour la libération du pays du joug colonial, ainsi que la fin de l'injustice, ont été au coeur des débats au cours de ce forum tenu, hier, à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf (Alger). Dans son allocution, M.Amimour a donné un cours enrichissant sur l'histoire de la Révolution algérienne, en passant par les 16e et 17e siècles. Le conférencier considère Raïs Hamidou comme le symbole des martyrs d'avant-l'invasion française. «Raïs Hamidou, le plus grand corsaire d'Alger, a défendu avec hargne sa patrie, en mourrant au champ d'honneur, lors de la bataille du Cap Gata, le 17 juin 1815» a-t-il précisé. Et estime qu'«on ne doit pas oublier ces martyrs d'avant-guerre française». L'ancien ministre de la Culture n'a pas manqué de rappeler et d'exprimer sa haute reconnaissance envers les leaders de la Révolution nationale: Mostefa Benboulaïd, Larbi Ben M'hidi, Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad. Selon Mahieddine Amimour, le nombre de martyrs tombés au champ d'honneur serait de plus d'un million et demi. Il explique en se sens que «tous les récits historiques indiquent que les martyrs tués par le colonisateur français depuis 1830 dépasse les quatre millions, ce que reconnaît les historiens français eux-mêmes». Il n'a cependant pas oublié de saluer les policiers et les membres de l'ANP qui sont tombés en martyrs après l'indépendance, en menant leur travail, consistant en la protection du pays et du citoyen. Mahieddine Amimour a tenu à faire savoir que «la célébration de la Journée nationale du chahid ne doit pas être célébrée de façon routinière» ajoutant «notre respect pour nos martyrs doit être un devoir sacré». En marge de cette rencontre, une moudjahida a livré un témoignage poignant dans lequel elle a relaté son histoire émouvante lors de la guerre de Libération. Cette dernière dira: «Il y a des moudjahidine connus pour certains, mais méconnus pour d'autres. Ces personnes font partie de la liste de ces chouhadas, décédés au champ d'honneur pour que l'Algérie soit libre et indépendante. Mais personne ne se rappellent d'eux, et pourtant ils ont fait la glorieuse indépendance de notre pays». Elle a souligné, par ailleurs, l'oubli, des autorités pour ces martyrs et a mis l'accent sur le fait que ces derniers «n'ont même pas de sépulture, notamment pour ceux qui ont été calcinés au napalm et décapités».