La wilaya de Constantine a célébré, hier, le 55e anniversaire de la tombée au champ d'honneur du martyr Didouche Mourad, membre des Six et chef de la Zone II, le nord constantinois, au moment du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Les festivités de sont déroulées dans la daïra de Zigoud-Youcef, ex-conté Smendou, en présence des autorités locales. Si Abdelkader, son nom de guerre, est né le 13 juillet 1927, à El-Madania, à Alger. Il suivra ses études jusqu'au lycée technique de Ruisseau. Dès 1942, alors qu'âgé juste de 16 ans, il s'engagera au sein du PPA. En 1944, il est le responsable de la cellule d'El-Mouradia. En 1946, il créa El-Amal et El-Sarii Erraydi. La première, une troupe des Scouts musulmans algériens et la seconde, une équipe de foot. À ce stade de maturité politique, Didouche Mourad venait de passer du statut du militant de la cause nationale à celui d'encadreur d'un mouvement de libération naissant. Lors de la création de l'organisation secrète, il est l'un de ses membres les plus actifs. Après le démantèlement de cette dernière, en 1950, il est condamné par contumace à 10 ans de réclusion. À partir de cette date, le chahid entre dans la clandestinité. Il sera de toutes les missions à Alger, à l'ouest du pays et en France, dans le cadre des actions de restructuration et de contrôle de l'organisation (“Enidam”, selon le jargon de l'époque). Il sera l'un des piliers du Crua et prendra part à la réunion des 22 et à celle des Six. Il sera désigné responsable de la Zone II, le nord constantinois, la veille du 1er Novembre 1954. Le 18 janvier 1955, lors d'une bataille avec les forces de l'occupant, Si Abdelkader tomba au champ d'honneur au lieu dit oued Boubekeur, près du conté de Smendou. Il n'avait que 28 ans et fut le premier haut responsable de la Révolution, soit chef de l'une des six zones, qui gagna la chahada. “Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires” est, en plus de tous les enseignements à tirer de son sacrifice pour l'Algérie, le testament laissé par Didouche Mourad aux nouvelles générations.