Après l'Unpef, c'est le Cnapest qui a eu gain de cause auprès de la direction générale de la Fonction publique. Le ouf des parents d'élèves. La reprise des cours est donc pour la semaine prochaine. Une nouvelle qui redonnera certainement le sourire et l'espoir aux parents d'élèves ainsi qu'aux élèves. Après avoir reçu l'Unpef, le ministère délégué chargé de la Réforme du service public a approuvé, avant-hier, les revendications du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (Cnapest). La principale revendication du syndicat étant l'intégration des enseignants en fin de carrière sans formation, a été satisfaite, lors des négociations avec la direction générale de la Fonction publique. Ceci dit, le syndicat n'a pas encore tranché a priori sur la question de la grève observée depuis 24 jours. Le coordonnateur national du Cnapest, Nouar Arabi, a déclaré qu' «un accord relatif à l'intégration des enseignants en fin de carrière a été dégagé à l'issue de la rencontre qui a regroupé lundi le ministère délégué chargé de la Réforme du service public et des représentants du syndicat». Après examen de la situation par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, il sera proposé «la généralisation de cette décision à l'ensemble de la Fonction publique», a-t-il poursuivi. Quant à la décision de geler ou non le mouvement de grève, M.Nouar a précisé que «la position du syndicat sera prise à l'issue de la présentation du procès-verbal de la réunion aux membres du conseil national». Pour sa part, Le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi, a affirmé depuis Aïn Defla, en marge de la visite que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a effectuée dans la wilaya, que le Cnapest reprendra les cours suite à un accord qui a été passé avec ce dernier après avoir satisfait l'ensemble des revendications relatives au statut particulier. Il a qualifié les revendications des syndicats de «légitimes». «La rencontre avec le syndicat a porté sur l'examen détaillé des points relatifs au statut particulier des travailleurs de l'éducation», a-t-il précisé, soulignant que ces revendications étaient légitimes mais que le seul problème concernait l'interprétation de ce texte. Les deux parties ont longuement débattu, «point par point, les revendications des syndicats pendant sept heures avant de parvenir à un accord sur la satisfaction de toutes les revendications relatives à la Fonction publique», a-t-il fait savoir. Pour ce qui est des questions qui ne relèvent pas des prérogatives de la Fonction publique, le ministre a ajouté que celles-ci ont été soumises aux ministères concernés. Il a également affirmé que le gouvernement maintient les portes du dialogue ouvertes en vue de satisfaire toutes les revendications. Une autre rencontre a eu lieu également entre la direction générale de la Fonction publique et le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et la technique (Snapest) pour discuter des revendications relatives aux défaillances constatées dans le statut des travailleurs de l'éducation. Contacté également, le coordinateur national du Snapest pour prendre part aux résultats de la réunion, ce dernier s'est contenté de nous faire savoir qu'«ils sont en travaux» sans donner plus de détails. Il est à rappeler que l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) avait décidé lundi soir de geler son mouvement de grève déclenché depuis plus de trois semaines suite à «l'accord favorable» donné par la direction générale de la Fonction publique concernant le droit à la promotion des enseignants des cycles primaire et moyen, principale revendication de l'Unpef. Conformément à l'accord, tout enseignant des cycles primaire ou moyen ayant cumulé 10 années d'expérience, à compter de la date de son recrutement, ouvre droit à la promotion au poste d'enseignant formateur, à l'instar des enseignants du secondaire. Désormais, les enseignants vont avoir du pain sur la planche. Ces derniers doivent maintenant se pencher sur la méthode à suivre pour rattraper les cours perdus. Quoique les enseignants grévistes aient déclaré la semaine dernière que le rattrapage des cours n'est pas peine perdue. C'était le cas de l'Unpef qui a promis aux élèves, dans un communiqué publié sur son site Internet, qu'elle se donnera au maximum pour le rattrapage des heures perdues.