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Tension toujours extrême entre communautés centrafricaines
DEUX SOLDATS TCHADIENS TUES À BANGUI
Publié dans L'Expression le 25 - 02 - 2014

Deux soldats tchadiens de la force d'intervention africaine (Misca) ont été tués à Bangui, dans un quartier de majorité chrétienne où trois civils musulmans avaient déjà été exécutés la veille.
Ces violences sont le signe de l'extrême tension inter-communautaire qui continue de régner dans la capitale centrafricaine. Le général Francisco Soriano, commandant de l'opération française en Centrafrique, a récusé hier les termes de «nettoyage ethnique» utilisés par des ONG pour qualifier les violences dont sont victimes les populations musulmanes dans ce pays. Selon un officier de la Misca, deux militaires tchadiens ont été tués et un autre blessé dimanche par des grenades, au cours d'affrontements dans le quartier «Combattant», où un autre soldat tchadien a été grièvement blessé hier au cours de nouveaux accrochages.
D'après le général Martin Tumenta, chef des opérations militaires de la Misca, les victimes ont été attaquées alors qu'elles se déplaçaient à pied dans le quartier, où elles n'avaient pourtant pas le droit de se rendre. C'est dans ce même quartier que trois civils musulmans ont été tués samedi par une foule en colère qui avait stoppé leur véhicule avant de les exécuter. Selon ces témoins, la foule massée sur la route qui mène à l'aéroport criait des slogans hostiles aux musulmans au moment des faits, un type de scène devenue monnaie courante à Bangui. «Nous avons un problème, il y a des armes, des munitions, des grenades qui circulent dans le camp de déplacés (situé non loin du quartier Combattant, et dans lequel vivent plus de 100.000 chrétiens, ndlr).
La priorité, c'est de nettoyer ce camp le plus vite possible», a commenté le général Tumenta. «Certaines populations, notamment la population musulmane, subissent une forte pression de certaines milices armées», a concédé hier le général Soriano, tout en réaffirmant qu'il «n'y a pas de nettoyage ethnique» en Centrafrique. Amnesty international avait mis en garde mi-février contre le «nettoyage ethnique» de civils musulmans qui se déroule selon cette organisation dans l'ouest de la Centrafrique et que les forces internationales ne «parviennent pas à empêcher».
Le cycle infernal des tueries interreligieuses a été déclenché par des mois d'exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013. En réaction, des milices d'autodéfense majoritairement chrétiennes, les anti-balaka, se sont formées. Très rapidement, elles ont attaqué des civils musulmans, à Bangui notamment, entraînant un exode depuis décembre de dizaines de milliers d'entre eux. Lynchages et pillages se poursuivent, sans que les soldats français de l'opération Sangaris et africains de la Misca ne parviennent à les faire cesser. Ces crimes ont conduit la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza à annoncer une «guerre» contre les anti-balaka. Dimanche, le général Soriano a toutefois défendu l'opération française, affirmant que les violences avaient «radicalement diminué» depuis le lancement de l'opération Sangaris en décembre.
Ces propos optimistes contrastent avec ceux du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui avait réclamé jeudi devant le Conseil de sécurité des renforts militaires internationaux en Centrafrique. «Il nous en faut davantage, et vite», avait-il lancé, appelant à «agir maintenant pour éviter une nouvelle aggravation de la situation» et évoquant «atrocités» et «déplacements massifs de populations» Le Parlement français doit se prononcer aujourd'hui sur la prolongation au-delà de quatre mois de l'opération française en Centrafrique, où le nombre des soldats français doit être porté de 1600 à 2000. Ils opèrent officiellement en soutien de la Misca, la force africaine de soutien à la Centrafrique, qui compte 6000 hommes.


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