Le commandant de la force africaine en Centrafrique (Misca) a de nouveau appelé les groupes armés et autres «hors-la-loi», qui continuent à se livrer à des exactions dans le pays, à déposer les armes, tout en les menaçant d'une forte répression par les forces qu'il commande. «Je demande à tous les hors-la-loi de déposer les armes et à tous les ex-FACA (forces armées centrafricaines, armée régulière) de rester cantonnés. Sinon, ils seront considérés comme des hors-la-loi, des bandits et trouveront en face d'eux les forces de la Misca pour mettre un terme à leurs agissements», a déclaré hier, lors d'un point de presse, le général camerounais Martin Tumenta Chomu. «Désormais, on aura des bilans (des victimes) et des bilans lourds», a-t-il averti sans donner davantage de précisions. Interrogé sur les exactions commises ces derniers jours à Bangui et en province par les milices chrétiennes anti-balaka, le général Tumenta Chomu les a qualifiées de «nébuleuse de hors-la-loi». Il a salué «les opérations menées par des soldats de la RD Congo qui ont permis de boucler certains quartiers de Bangui, de procéder à des rafles et de récupérer beaucoup d'armes». Hier, des soldats congolais de la Misca continuaient à fouiller des maisons, supposées appartenir à des anti-balaka, dans le quartier chrétien de Miskine, ont rapporté des médias. Vendredi, la force française déployée en Centrafrique, Sangaris, avait montré à la presse l'arsenal saisi par ses soldats et ceux de la Misca depuis début décembre. La Misca compte à ce jour 5407 hommes venus de huit pays africains.