La session du printemps s'ouvre demain. Le Parlement, avec ses deux chambres, reprend ses travaux, mais juste pour la forme. En vertu des dispositions de la Constitution, l'ouverture de la session de printemps est fixée un mois après la clôture de la session d'automne. Autrement dit, il s'agit juste d'une simple procédure de formalité. Intervenant dans une conjoncture marquée par la présidentielle du 17 avril prochain, cette session s'annonce, d'ores et déjà, vide. Aucun agenda, ni projet de loi ne sera programmé dans l'immédiat. Au menu: seul l'événement phare de la présidentielle prendra le devant. Même le discours politique sera consacré à ce sujet d'actualité. Les deux présidents, de l'APN et du Sénat, en l'occurrence Larbi Ould Khelifa et Abdelkader Bensalah, vont mettre le paquet sur le rendez-vous de la présidentielle en appelant les parlementaires à se mobiliser davantage pour la réussite de ce scrutin. Les deux hommes vont saisir cette occasion pour lancer des messages et répondre aux opposants du 4e mandat. MM. Bensalah et Ould Khelifa feront un bilan des grandes réalisations du président de la République. Appartenant respectivement au RND et au FLN, les deux hommes vont user de tout leur poids pour apporter leur soutien au projet du 4e mandat surtout que le rendez-vous approche à grands pas. A vingt jours du lancement de la campagne électorale, le Parlement n'aura pas le temps de programmer des projets de loi. Bien au contraire, ce dernier va libérer les élus pour se consacrer à la campagne électorale. Les parlementaires vont reprendre demain le chemin de l'hémicycle juste pour faire un acte de présence à la séance d'ouverture. Rappelés par leurs partis, les élus du peuple sont déjà mobilisés sur le terrain pour préparer la campagne et mettre en place toute l'architecture électorale. «Nous sommes déjà mobilisés sur le terrain et nous devons être prêts pour le 23 mars prochain», indique un député du FLN qui doute fort que des projets de lois soient examinés durant cette session. Le Parlement va suspendre tous ses travaux jusqu'à l'après-17 avril prochain. Donc, c'est parti pour deux mois de vacances, pour ne pas dire plus. Même après l'élection, le Parlement risque de ne pas reprendre ses activités. Ce dernier doit attendre la constitution du nouveau gouvernement pour entamer ses travaux. En attendant, il se contentera d'organiser des journées d'études pour meubler son agenda. Il y a lieu de rappeler que le Parlement a pris toutes ses dispositions d'avance. En prévision de l'événement de la présidentielle, le Parlement a effectué un véritable marathon lors de la session d'automne précédente pour valider tous les projets à caractère urgent. En tout et pour tout, pas moins de six projets de loi ont été examinés lors de cette session. Il s'agit, entre autres, du projet de loi sur le règlement budgétaire de 2011 et le projet d'amendement du Code pénal, du projet de loi sur la loi de finances 2014, du projet portant sur l'ouverture de l'audiovisuel, de celui portant sur les documents de voyage et sur la loi minière.