le conférencier a eu à aborder plusieurs sujets d'actualité devant une foule nombreuse. Le secrétaire général du l'UDR, M.Amara Benyounès, a réussi le pari de faire salle comble lors de son déplacement ce week-end à Béjaïa. Au cours de cette sortie, première du genre depuis la dernière présidentielle, le conférencier a eu à aborder plusieurs sujets d'actualité devant une foule nombreuse. Il faut dire que l'UDR semble avoir trouvé l'astuce pour mieux communiquer avec une jeunesse qui ne cesse de s'éloigner de la chose politique. En mêlant le discours politique à l'ambiance artistique, Amara Benyounès opte, pour ainsi dire, pour une méthode adéquate et payante dans une Kabylie meurtrie, qui en a vu de toute les couleurs. Dans sa courte allocution, le responsable de l'UDR est revenu sur la dernière présidentielle pour, non seulement, faire part de sa lecture des résultats mais, aussi, pour expliquer son soutien à Bouteflika. C'est ainsi que pour l'orateur «la présidentielle du 08 avril a révélé la faillite de la classe politique», déclare-t-il, avant de remarquer que les «perdants activent toujours à défaut de démissionner comme cela est courant dans le monde.» Faisant un constat de l'expérience démocratique depuis 1989, le secrétaire général de l'UDR notera qu' «hormis le FLN et le RND, les autres partis n'ont pas changé de responsable depuis leur création.» Sur ce, il lancera des diatribes à l'endroit de Saïd Sadi, qu'il accuse, sans le nommer «d'avoir vidé le RCD de ses meilleurs militants rien que pour se maintenir à la tête du parti.» Quant au soutien de son parti à Bouteflika, il ironisera : «les démocrates ne se recrutent pas seulement dans l'opposition mais aussi dans le pouvoir», en soutenant, à ce titre, que «l'UDR est justement née pour fédérer toutes ces énergies». Abordant la crise de Kabylie, Amara Benyounès fera, d'abord, remarquer que «le dialogue taiwanais de décembre 2001 a causé beaucoup de tort à la Kabylie.» Tout en soutenant l'option de dialogue, le conférencier en appellera «aux concessions des uns et des autres», pour décomplexer la situation. Il rendra, à l'occasion, un hommage aux délégués des archs pour «leur constance». Sur le plan économique le conférencier affirmera que «la Kabylie ne vit que des pensions de l'immigration.» Comme pour être plus explicite, il dira : «la Kabylie n'a pas touché un centime de la cagnotte de la relance économique.» Contredisant ainsi les déclarations officielles à ce propos, il a soutenu que «la stabilité est une exigence pour toute relance économique». L'assistance nombreuse a ensuite profité d'un gala artistique animé par une vedette de la région, Farid Braik.