Le Mouvement populaire algérien (MPA) a invité hier ses militantes ainsi que les femmes représentant la société civile à la célébration de la Journée internationale de la femme. Cette fête s'est vite transformée en un meeting de campagne électorale pour le président Abdelaziz Bouteflika. En effet, les militantes du MPA ont d'emblée honoré le président en lui offrant un présent symbolique pour, ont-elles dit, «le remercier pour tout ce qu'il a fait au profit de la femme algérienne». C'est le président du MPA, Amara Benyounès, qui a pris la parole pour appeler les femmes algériennes à «voter en masse le 17 avril prochain...Votez, qu'importe votre couleur politique, qu'importe votre candidat, l'essentiel est de voter et imposer votre choix.» a-t-il martelé. Benyounès a tenu à répondre à ceux qui appellent au boycott en recommandant: «N'ayez pas peur, ils essaient de vous faire peur par rapport à ces élections. C'est une élection comme toutes les autres. Le danger viendrait du fait de ne pas voter et non le contraire.» S'adressant à ceux qui appellent le Président Bouteflika à ne pas se présenter à un 4ème mandat, Benyounès répond que ce n'est pas démocratique de leur part. «Celui qui est contre Bouteflika n'a qu'à voter pour un autre candidat et laisser parler les urnes. C'est ça la démocratie et non de demander à quelqu'un de ne pas se présenter», a-t-il lancé à ceux qu'il dénomme «aventuriers politiques». Il les a également mis en garde contre un éventuel «investissement de la rue» en prévenant «vous jouez avec le feu...On a vu où la rue nous a menés dans les années 1990...!» tout en ajoutant: «On ne peut pas revenir en arrière. Ils jouent avec le feu, ils se brûleront, mais on ne les laissera pas brûler le pays.» Benyounès s'interroge sur ce qu'il a qualifié de «contradictions» disant: «D'un côté, ils disent que Bouteflika est malade, vieux et très fatigué et en même temps, ils ont peur de lui. Que veut donc dire cette contradiction?... Nous, au MPA, on sait que Bouteflika a évité une catastrophe au pays. Grâce à lui, l'Algérie ne sera ni la Syrie ni la Libye», a-t-il conclu.