Pour le SG du MPA, le chef de l'Etat n'a rien à voir avec les dictateurs arabes déchus dans la foulée du Printemps arabe. Offensive des partisans du 4e mandat pour Bouteflika contre les différentes manifestations des opposants à un autre quinquennat pour le chef de l'Etat. Hier, c'était Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), qui a animé un meeting populaire à la salle Atlas de Bab El-Oued. Devant plusieurs militantes et militants du parti venus l'écouter, M. Benyounès a tenu d'abord à confirmer la candidature de Bouteflika. "Bouteflika est officiellement candidat", a-t-il dit en guise de réponse à ceux qui attendent une annonce de Bouteflika himself pour les joutes électorales d'avril prochain. Après cette "mise au point", combien importante pour les soutiens du chef de l'Etat, M. Benyounès s'en est pris aux opposants au 4e mandat. "Ils font feu de tout bois pour empêcher le Président de se porter candidat", a-t-il dit, rappelant que "ces gens ont même tenté un coup d'Etat médical, et ce, après avoir appelé l'armée à faire un putsch contre Bouteflika". L'allusion est connue. Le SG du MPA a évoqué la lettre de Mohamed Mechati, membre des 22 historiques, à travers laquelle il a appelé l'ANP "à agir vite" face au vide laissé à la tête du pouvoir par l'absence du chef de l'Etat. Amara Benyounès ne s'est pas contenté de ces rappels, mais il a invoqué, pour la circonstance, l'épisode qui a suivi l'hospitalisation du chef de l'Etat au Val-de-Grâce et sa longue convalescence aux Invalides. "Ils ont appelé en renfort un article de la Constitution (article 88, ndlr) pour destituer le chef de l'Etat", s'est-il rappelé, en indiquant sur ce point que "le Président se porte bien". "C'est avec sa tête qu'il va gérer le pays et non pas avec ses pieds", a encore déclaré le chef du MPA devant ses militants. "Les Algériens aiment Bouteflika", a-t-il dit, évoquant les différentes réalisations du chef de l'Etat durant ses trois derniers quinquennats. "Les choses n'étaient pas faciles en 1999. Nous allons parler de tout cela lors de la campagne", même si l'actuel ministre de l'Industrie a présenté un bilan succinct de Bouteflika à la tête de l'Etat. "C'était grâce à lui, à l'armée et aux patriotes que la paix est rétablie dans le cadre de la politique de la réconciliation nationale", constate M. Benyounès, informant que "plus de 7 000 terroristes se sont rendus". Sur ce point, M. Benyounès a démenti le fait des repentis qui ont regagné les maquis. "Ils vivent toujours dans la société et rares sont ceux qui ont rejoint les maquis", a-t-il dit. Sur un autre registre, Amara Benyounès a estimé que c'est grâce "à Bouteflika que l'Algérie a retrouvé sa place dans le concert des nations", soulignant qu'avant l'arrivée de Bouteflika au pouvoir, "aucun responsable ne venait en Algérie". Sur le plan économique, le chef du MPA considère que "les entreprises étrangères qui investissent en Algérie comme Renault, Mercedes Benz, Axa assurance... sont un signe de la confiance qu'elles ont placée en la personne de Bouteflika". Il a ajouté que concernant les Printemps arabes, "Bouteflika n'est ni Moubarak, ni Ben Ali et ni Khadafi". Et c'est grâce "à l'expérience et la perspicacité de Bouteflika, a-t-il insisté, que l'Algérie est épargnée par ce désordre". M M Nom Adresse email