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La Turquie dans toute sa splendeur
DU TOURISME THERMAL AU TOURISME CULTUREL ET RELIGIEUX
Publié dans L'Expression le 11 - 03 - 2014

Une vue de la Mosquée bleue, un des sites touristiques les plus visités
La Turquie n'est pas uniquement un exemple de pays où la laïcité a fait ses preuves. C'est aussi un pays où le tourisme est élevé au rang d'industrie.
Samedi 8 février, 17h. Aéroport international d'Alger. L'avion de Turkish Airlines assurant la liaison Alger-Istanbul s'apprête à décoller. Parmi les voyageurs, sept journalistes représentant des organes de la presse écrite, invités par la compagnie aérienne Turkish Airlines pour visiter la capitale économique de la Turquie, Istanbul et la capitale politique, Ankara, connue notamment pour être une «Mecque» du tourisme thermal.
Nous étions accompagnés par Abdellah Amini, du service marketing de la compagnie aérienne turque.
Ce jeune Mozabite ayant fait ses études de marketing en Turquie et aux USA, s'est dit tout de go disponible à répondre à toutes nos questions relatives à Turkish Airlines (les services offerts, les promotions...). «N'hésitez pas à me poser toutes les questions qui vous viennent à l'esprit», a-t-il lancé.
Le vol Alger-Istanbul a duré un peu plus de 3 heures 30 mn. Mais il n'a pas été fatiguant du fait que le passager peut se divertir tout au long du voyage en regardant un film ou un documentaire (il y en a plusieurs) sur un écran installé devant son siège.
Istanbul décline sa splendeur
Arrivé à l'aéroport international d'Istanbul, l'un des plus grands aéroports du monde, nous avons été reçus par Chérif, un employé de l'agence de tourisme Rotana.
Ce jeune de 40 ans environ, connaît la ville et la région d'Istanbul, comme sa propre poche. D'origine syrienne, il avoue connaître Istanbul mieux que son pays d'origine.
Maniant l'art de la communication, il parle aussi couramment l'arabe que le turc. Il n'éprouve aucun dérangement à répondre à la même question, même si elle lui est posée 100 fois. Dans le bus qui nous transportait de l'aéroport à l'hôtel Grand Ünal Hotel à la rue Aksaray qui signifie Palais blanc, Chérif nous présentait les monuments historiques et archéologiques de la Turquie et de la ville d'Istanbul. Cette ville de 15 millions d'habitants est partagée entre les deux continents européen et asiatique. «Il n'y a aucune différence entre Istanbul et l'Europe, et Istanbul et l'Asie, à part l'indicateur téléphonique», a-t-il expliqué.
Le dimanche 9 février, nous commençons notre journée par une tournée dans la rue de Bayazit, où nous a-t-on dit, les Algériens sont nombreux. Ils se rassemblent dans un café dont l'enseigne nous le fait savoir Alpacino café Algeria.
On s'est rendu par la suite à l'une des grandes et historiques mosquées de la ville, la Mosquée bleue. Selon notre guide, cette mosquée est le plus grand centre d'intérêt des touristes qui viennent par milliers du monde entier pour la visiter.
Connue pour ses mosaïques bleues qui ornent ses murs intérieurs et ses six minarets, cette mosquée fut construite entre 1609 et 1616.
Etant l'une des attractions touristiques les plus populaires d'Istanbul, la vaste place de la Mosquée bleue est souvent pleine de monde.
Miniaturk, ce parc qui vous parle
L'une des nombreuses attractions et curiosités d'Istanbul est le parc emblématique Miniaturk, un parc miniature situé sur la rive nord-est de la Corne d'or à Istanbul.C'est un parc où on découvre une «micro-Turquie». Des miniatures représentant les plus grandes réalisations, monuments et sites historiques y sont installées. Devant chaque maquette est posé un appareil qui, en y intraduisant une carte magnétique avec choix de la langue, permet une lecture sonore de l'histoire du monument.
Dans l'après-midi de la même journée, nous avons visité la place Pierre Loti qui permet de dominer une bonne partie de la ville d'Istanbul.
De cette place, prise d'assaut quotidiennement par des centaines de citoyens, on s'offre une vue panoramique d'Instabul, avec en sus les ponts géants du Golf et de Kamel Ataturk. Des paysages à couper le souffle. Le poète français Pierre Loti (1850-1923) (la place est baptisée en son nom) venait s'y installer fasciné, pour s'inspirer et écrire ses romans.
Place Taksim, à ne pas rater
L'une des nouvelles destinations touristiques de la Turquie est la place Taksim à Instanbul qui a connu, il y a quelques mois, de grandes manifestations anti-gouvernementales. Les manifestants ont voulu empêcher la construction d'un projet au niveau du parc Gezi, à côté de cette place. S'y rendre est devenu symbolique pour les visiteurs d'Istanbul.
Ce lieu historique et symbolique des revendications de la gauche turque qui abrite actuellement des événements publics tels que des défilés, les célébrations du Nouvel An et bien d'autres rassemblements, est situé au début de la fameuse avenue Istiklal (avenue de l'Indépendance).
Cette avenue, la plus commerçante de la ville, faite en pavés, interdite à la circulation automobile, traversée par une ancienne ligne de tramway, enregistre quotidiennement des flux importants de citoyens.
D'une longueur de deux kilomètres, elle est parcourue par près de 3 millions de personnes par jour, le week-end. Jusqu'à des heures tardives de la nuit, le boulevard grouille souvent de monde.
De l'animation, avec des jeunes artistes, rend la place plus vivante et dynamique. Après cette virée diurne, une tournée nocturne à bord d'un ferry moderne nous attend.
Les quatre heures que nous y avons passées sont mémorables.
Cette tournée permet de découvrir une ville splendide, propre et dynamique, qui n'a rien à envier aux grandes villes européennes.
Vers la capitale du tourisme thermal
Le lundi 10 févier, on quitte Istanbul pour rejoindre Ankara, la capitale politique et la destination privilégiée du tourisme thermal. Sur les lignes de Turkish Airlines, on fait le voyage entre les deux villes. De l'aéroport d'Ankara, on prend une autoroute qui ne souffre d'aucune dégradation et dont la réalisation n'est entachée d'aucun scandale de corruption... Une heure plus tard, on arrive à notre destination: la station thermale, Asya Termal Kizilcahammam Otel. Nous y sommes reçus par le responsable du marketing, Mevlüt Safi, qui nous fait visiter tout le village touristique, dédié au tourisme thermal.
Culminant à 900 m d'altitude, cette structure offre toutes les commodités pour le repos. Pas de bruit, par de vacarme. Le calme y est religieux.
Cet établissement privé a une capacité d'accueil de 2 500 personnes par jour et 200.000 personnes par an. Il est doté de 500 appartements, 100 chambres d'hôtel, deux centres de congrès et quatre restaurants. Il emploie 350 travailleurs et jusqu'à 400 en été. Son chiffre d'affaires est de 25 millions de dollars par an, selon les explications du même responsable.
Il dispose de tous les moyens pour un séjour thermal à la hauteur de ce qui est souhaité. Des touristes y viennent pour des cures. Le centre fait travailler des docteurs spécialistes qui prescrivent les traitements aux visiteurs. Du sauna au jet d'eau, en passant par le massage, tout est conseillé par ces docteurs aux visiteurs qui souffrent de certaines maladies.
La consultation est gratuite et c'est le médecin qui détermine la nature et la durée du traitement qui peut aller d'une à trois semaines. Les responsables du centre ont pris aussi le soin de séparer les hommes des femmes.
Le secret de la réussite
Dans tous les pays qui se respectent, le tourisme est un moteur de développement. Mais il y a toutefois quelques conditions à réunir.
Le directeur tourisme et culture de Ankara, Dogan Acar, que nous avons rencontré dans le cadre de la visite, a expliqué les raisons de la réussite de sa ville dans le domaine du tourisme. Elle repose sur trois éléments essentiels: les moyens d'hébergement, de transport et le marketing. Ankara a déployé tous les moyens. Selon lui, la ville compte 120 grands hôtels, dont 20 classés cinq étoiles et 45, quatre étoiles.
La ville organise, a-t-il précisé, plusieurs activités pour la promotion du tourisme médical. Les sources thermales sont exploitées et rentabilisées.
Comme l'Algérie, la Turquie dispose d'atouts offerts par la nature, dont la valeur est inestimable.
Contrairement à l'Algérie, les Turcs ont exploité leurs sites naturels, les ont mis en valeur, promus et rentabilisés au point d'en faire une véritable machine de rentabilité.


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