Une journée de protestation est prévue ce mardi au niveau national pour «protester contre les tergiversations de la tutelle». C'est ce qu'a déclaré hier le coordinateur national du Cnapest lors d'un point de presse à Alger. «On a préféré l'appellation de la journée de protestation à celle de la grève afin d'éviter la procédure de préavis de grève qu'exige la loi. C'est un arrêt de cours», explique-t-il. Toujours en guise d'action, Mériane n'écarte pas l'éventualité de boycotter la correction de l'examen du Bac si le conseil national, qui aura lieu le 17 juin, le décide. Concernant la deuxième session du Bac, le conférencier rappelle que «tous les acteurs, notamment la fédération des associations des parents d'élèves et les syndicats, ont convergé sur la nécessité d'une deuxième chance pour les candidats de cette année exceptionnelle». Ainsi, Mériane affirme que le Cnapest tient toujours à cette revendication. Commentant les résultats enregistrés suite au programme de rattrapage élaboré en faveur des lycéens, l'orateur, tout en admettant que le taux d'avancement du programme est satisfaisant, souligne, par contre, que le côté psychologique des élèves n'est pas pris en charge. Abordant la question de l'agrément du Cnapest, le coordinateur national qualifie le refus signifié par le ministère du Travail de «hogra» car «l'article 56 de la Constitution garantit les libertés syndicales». Le considérant comme un sésame, Mériane affirme que l'agrément demeure la préoccupation principale du syndicat. Par ailleurs, le conférencier est revenu sur la position du ministère de l'Education jugée «incohérente et incompréhensible». En fait, Mériane annonce, en substance, que la situation reste à la case de départ malgré plusieurs rencontres avec les responsables de l'Education. Exemples à l'appui, l'orateur indique que la journée d'étude sur le statut particulier envisagée par les enseignants et la tutelle a été refusée par le ministère. En outre, les profs de lycée qui ont fait objet de retrait sur leurs salaires, attendent toujours le remboursement. Poursuivant son constat, Mériane révèle que bon nombre de contractuels n'ont pas été payés depuis deux ans. En clair, «aucune situation n'a été régularisée» remarque-t-il. Pour ce qui est de «l'incohérence» dans la position de la tutelle, le conférencier dira que «les directeurs de l'éducation ne respectent pas les directives de leurs responsables». Ainsi, le ministère explique l'orateur, a instruit tous les directeurs de l'éducation de recevoir les enseignants, mais, ces derniers trouvent toujours les portes des directions fermées. «On n'a rien compris» s'insurge Mériane. Cela dit, l'arrêt des cours prévu ce mardi se veut, selon le conférencier, une manière d'interpeller le ministre de l'Education sur l'urgence de l'application de ses promesses. Pour cette raison, l'orateur appelle, encore une fois, à un dialogue sérieux. Dans le cas contraire, «seule la tutelle en assumera les conséquences» avertit le conférencier.