Des exemples ont été donnés pour justifier l'action du Cnapest. Le SG du Cnapest a animé, hier, une conférence de presse en marge de la journée de protestation des PES et ce, afin d'expliquer le pourquoi de cette montée au créneau considérée comme injustifiée par les autorités concernées. «Nous n'acceptons plus de dérives, point de tergiversations et de double langage», martèle M.Mériane qui estime que depuis la signature du protocole d'accord le 23 décembre dernier entre les deux parties en conflit, la tutelle ne s'est pas montrée à la hauteur en tenant ses engagements. Bien au contraire elle a versé dans le mensonge et le laisser-aller. «Nous avons fait des concessions afin de ne pas compromettre l'année scolaire, malheureusement la tutelle risque, par ces comportements, de tout compromettre», lâche le conférencier. Ainsi des exemples ont été donnés pour justifier l'action du Cnapest. «Qu'attend-on pour régler le retard dans le versement des allocations familiales, des primes de rendement et des rappels ?» s'interroge-t-il, pour poursuivre : «La sonnette d'alarme est tirée, maintenant c'est au ministère d'agir avant qu'il ne soit trop tard». Une autre date a été communiquée par l'orateur, c'est celle de la prochaine réu-nion du conseil national du Cnapest qui aura à décider de la suite à donner au mouvement de protestation. «Le conseil se réunira le 10 juin afin de décider de la prochaine action à entreprendre notamment la grève de la fin, le boycott des examens ou encore leur correction», lance M.Mériane en adoptant un ton très ferme. Revenant sur la journée d'hier, le conférencier se dit satisfait quant au taux de suivi national du moment où il l'estime à 85%. Parmi les échos qui lui sont parvenus des coordinateurs des autres wilayas, il citera celui de Bouira où le taux de suivi a atteint les 100%, des lycées ont été paralysés et 98,18% des PES ont suivi le mot d'ordre. «En sus de cette mobilisation, le primaire et les CEM nous ont exprimé leur soutien», déclare Mériane. Quelques taux ont été également présentés, notamment celui de Béjaïa qui a atteint les 90% avec 75,58% des PES en grève. Idem pour les wilayas de Tipaza, Batna et Souk-Ahras, Djijel, Skikda. Quant à Oran le taux a dépassé le seuil des 80% ainsi qu'Annaba, Biskra et Tiaret. A Alger les statistiques indiquent que le mot d'ordre a pu être suivi à 73%. Revenant sur la question de la deuxième session du Bac, Mériane maintient la même idée : «Le gouvernement annoncera incessamment la date de la tenue de cette dernière», avant d'ajouter : «Ils nous ont certifié que notre doléance concernant la tenue de cette session était acceptée.»