En trois semaines, la hausse des cours du brut s'est accélérée avec une progression de plus de 5 dollars. Le prix du baril de pétrole de brut a ouvert sur un record historique vendredi à New York, à 41,50 dollars, dans un marché extrêmement nerveux en raison des tensions au Moyen-Orient et de faibles stocks d'essence aux Etats-Unis. Près d'une demi-heure après l'ouverture, le prix du baril de brut diminuait ses gains et ne prenait plus que 17 cents à 41,25 cents, après avoir clôturé la veille sur un record historique en clôture à 41,08 dollars. Le précédent record historique en séance datait du 10 octobre 1990, peu avant le déclenchement de la guerre du Golfe, quand le brut était monté jusqu'à 41,15 USD. Un analyste estime tout à fait envisageable que le pétrole monte jusqu'à 43 dollars. Il souligne que l'essence, qui vole elle aussi de record en record, contribue largement à la flambée des prix du brut, sans qu'on puisse prévoir quand son cours va retomber, en raison «d'une capacité de production qui n'est pas à la hauteur de la demande». «Il y a tant de facteurs qui se combinent pour soutenir ce marché: les tensions au Moyen-Orient, les problèmes de raffinage, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, la demande...», énumère-t-il. En trois semaines, la hausse des cours du brut s'est accélérée, avec une progression de plus de 5 dollars. Une situation qui permet une embellie financière jamais atteinte en Algérie et qui, de fait, ouvre des perspectives très prometteuses pour l'économie nationale. Seulement, cet état de fait est contrebalancé par une future déprime de l'économie occidentale qui, en pareille situation a tendance à vivre une crise. Cela réduira les chances d'investissements étrangers, ce qui explique justement le souci des pays producteurs de pétrole à opter pour une fourchette de prix entre 22 et 28 dollars le baril. Or, malgré les augmentations successives de la production, force est de constater que le but recherché est très loin d'être atteint. Les pays de l'Opep imputent cet état de fait à la trop grande spéculation qui caractérise le marché mondial du brut. En d'autres termes, les Occidentaux sont otages des intermédiaires sur les marchés boursiers qui prétextent la situation au Moyen-Orient pour faire des bénéfices substantiels.