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L'audace est cette règle élémentaire
Publié dans L'Expression le 19 - 05 - 2004

La base même d'une politique touristique demeure ses services à offrir.
Parler du tourisme dans notre pays s'assimile à une utopie. Depuis l'indépendance du pays, aucun pas n'a été fait pour relancer ce secteur économique qui, pourtant, a connu des années de gloire. Nos livres d'histoire, nos parents se rappellent comme aujourd'hui du passage de Chaplin, de Marx, de Gautier, d'Alain Delon... dans nos villes, en ce temps-là, attirantes. Nos plages, nos petits hôtels offrent toutes les commodités pour des séjours agréables, ponctués par les invitations de chanteurs. Oui, tout le monde se rappelle en cette après-midi d'été, place Audin, quand Demis Roussos prenait l'air en flânant et s'offrant même l'achat d'un tapis artisanal de Ghardaïa. Tous ces temps, toutes ces dates sont lointains et ne reviennent qu'un laps de temps - forum sur le tourisme, conférence sur l'hôtellerie et autres - pour rafraîchir les mémoires. Pourtant les atouts existent, mais ce qui fait défaut à nos opérateurs c'est le manque d'initiatives. Ces dernières sont souvent dissoutes dans des analyses anachroniques qui ne constituent nullement une argumentation positive. En effet, depuis deux décennies, on ne cesse de rabâcher les mêmes motifs qui ont causé « la mort » du secteur touristique. Si, au départ, ce domaine relevait des priorités de l'Etat, aujourd'hui les portes sont ouvertes au partenariat privé pour permettre à ce secteur d'être concurrentiel sur le plan économique. Au-delà de cet aspect négatif, l'autre point marquant et ayant entraîné à plus d'un titre l'inexistence de la notion même de «tourisme» en Algérie, restera le terrorisme. Notre pays a été marqué par cette décennie noire et cataloguée comme région à risque qu'il est dangereux de visiter. Mais aujourd'hui, cette situation n'existe plus et il est demandé à nos opérateurs de fournir d'énormes efforts pour reconquérir le terrain perdu.
Ainsi, la politique de tâtonnement suivie jusqu'à ce jour doit être bannie pour laisser place à «des percées positives» à l'échelle internationale. Cette politique est tributaire de certaines considérations faciles à mettre en place car elles ne demandent aucun investissement.
La côte existe, les chaînes hôtelières se construisent, la montagne est là. Tout est fin prêt et ce, sur le plan infrastructures pour accueillir ce visiteur, longtemps désiré et envié. Mais le hic demeure cette absence de services pour «un séjour complet et satisfaisant». Beaucoup de questions reviennent à la surface. «Un touriste a-t-il besoin d'une chambre d'hôtel pour 7000 DA/nuitée ?» «Un étranger désirant visiter notre pays peut-il se permettre une boisson à minuit, un repas à 1h ou trouver un gîte au-delà de 19h ?» «Un touriste peut-il se permettre de flâner la nuit à Alger sans être agressé ?»... Ce sont autant de contradictions qui ne favorisent nullement la politique touristique malgré la volonté existant de redonner à ce secteur sa vitalité. Aujourd'hui plus que jamais, le tourisme tel qu'il est défini par les normes mondiales a pour base la notion de service. Ce dernier est tellement absent dans nos esprits qu'il est difficile de le réinculquer à nos gérants de biens. Si nous prenons comme exemple notre capitale, on voit «mal» comment un Européen, un Asiatique... peuvent franchir le seuil de leur hôtel au-delà de 20h. Il ne faut pas «cacher le soleil avec un tamis», dit le proverbe pour alerter nos pouvoirs que notre territoire est devenu un guet-apens pour toute personne désirant se hasarder dehors. Il est évident cependant que toute politique touristique nécessite énormément de services auxquels aujourd'hui, on n'arrive pas à répondre. Si nous accusons d'énormes retards dans ce domaine, le reproche qu'on devrait se faire serait pour nous, car on n'a jamais tenté d'inculquer à nos citoyens ce civisme que nos frères marocains, tunisiens et autres ont intériorisé. Ainsi, parler du tourisme dans notre pays équivaudrait à leurrer son prochain. Beaucoup de chemin reste à parcourir et à conquérir dans ce domaine, ô combien bénéfique à l'évolution de notre société ! Il faut être audacieux et téméraire dans ce domaine.


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