A la veille de l'élection présidentielle du 17 avril, plusieurs sources indiquent une implication neutre des corps constitués dans ce scrutin électoral. Le vote des corps constitués est toujours au coeur de la polémique. Selon des sources averties, les électeurs appartenant aux corps constitués de l'armée, gendarmerie, Protection civile, police, garde communale et douanes approchent les 800.000 électeurs, ce qui fait que le poids de leurs voix est déterminant. La même source indique que les autorités ont pris les mesures nécessaires afin que les militaires votent massivement à travers les 48 wilayas sur les lieux de leur affectation. Autrement dit, les corps constitués voteront dans leurs communes d'origine ou par procuration à un de leurs proches (père, mère, épouse, frère). Par ailleurs, il est important de mentionner que depuis 2004, après la révision de la loi portant Code électoral, les corps constitués (armée, gendarmerie, Protection civile, police, garde communale et douanes) ne votent plus dans leurs casernes. Depuis pratiquement 10 ans, les électeurs appartenant aux corps constitués votent dans les mêmes centres de vote consacrés aux autres électeurs civils, cependant, des bureaux spéciaux leur sont destinés. Dans un autre volet, le porte-parole officiel de la direction de campagne du candidat, Ali Benflis, avait estimé récemment que la manière dont votent les corps constitués ne constitue aucune menace ou doute sur la transparence et l'intégrité de l'élection du 17 avril prochain. Il a indiqué que «le général-major Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'ANP a affirmé que l'institution militaire se positionnera à la même distance pour tous les candidats et nous faisons confiance à cet engagement tant qu'il n'y a pas d'indices sur des facteurs qui pourraient entacher l'intégrité de l'opération électorale par rapport à ce sujet». Rappelons que l'implication de l'armée était le sujet de polémiques et d'accusations entre le pouvoir et l'opposition à la veille de la tenue des dernières élections législatives dont la classe politique et l'opposition n'ont pas cessé de réclamer la neutralité et l'imposition des corps constitués. C'est dans ces conditions qu'interviendra la prochaine échéance électorale. Ainsi, les corps constitués seront à l'écart du jeu politique pour éviter toutes interférences intempestives des militaires dans le choix des électeurs. Les corps constitués vont sans doute voter de la même manière que tous les Algériens.