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Une rencontre à blanc
SOMMET ARABE DE TUNIS
Publié dans L'Expression le 23 - 05 - 2004

Il n'est pas question pour l'Algérie de présider le prochain sommet si les leaders arabes refusent les réformes qui leur sont proposées.
Comme il en avait été fait état dans notre édition de jeudi, les inconciliables conflits apparus entre les dirigeants arabes, qui compromettaient le sommet de Tunis, ont mis à nu l'échec d'un processus vieux de 70 ans. Par peur des propositions de réformes, dont notre pays est le porte-étendard, soutenu en cela par la Tunisie, beaucoup de souverains et de chefs d'Etat, y compris le président en exercice, ont boudé hier la destination tunisienne. Pourtant, ces avancées, devenues nécessaires, dans un monde où il est interdit désormais de vivre en autarcie, se feront soit volontairement, soit sous la contrainte, et à marche forcée, du fameux GMO (Grand Moyen-Orient) des Américains. Il semble que l'Algérie, présente à travers le président Bouteflika, sans ignorer que la rencontre était vouée à l'échec du fait de la frilosité des leaders arabes, ait opté pour cette présence de haut niveau par solidarité et engagement «aux côtés des frères tunisiens». Le souverain bahreïni, président en exercice, était pourtant tenu d'être présent afin de remettre le témoin à Ben Ali au lieu de se faire représenter par son Premier ministre, ce qui est «dommageable» au plan protocolaire. C'est, hélas, ce qui s'est passé hier, réduisant grandement le côté protocolaire de ce sommet, dont les résultats finaux, «pétard mouillé», ne font plus de doute pour personne. Le souverain saoudien avait fait connaître son absence quinze jours avant, même si l'information n'a été diffusée que récemment. Ont suivi, Oman, le Koweït et le Yémen qui ont opté pour le même «profil bas». Si des raisons diverses sont évoquées, celle qui justifierait ces défections en masse, est liée au fameux document élaboré au Caire autour d'un minimum consensuel relatif à la démocratisation des Etats arabes. L'Algérie, qui a déjà eu à se déclarer «non concernée» par le GMO US, avec son processus démocratique bien mis sur les rails, refuse le rythme lent de certains membres de la Ligue. Les absences, qui répondent aux mêmes arrière-pensées que celles qui avaient précédé le premier sommet, reporté par Tunis à la veille de l'assassinat de Cheikh Yacine, seraient dues aux réformes que se proposent d'introduire certains Etats, avec l'Algérie à leur tête, avant que les changements ne leur soient imposés de l'extérieur. Les Arabes, incapables de réagir face aux graves dérives qui se produisent en Irak et en Palestine, assistent en spectateurs à ces dépassements, toujours recommencés. Ainsi, La Ligue, condamnée à se réformer, au même titre que les régimes arabes rongés d'obsolescence, doit aller vers un secrétariat général tournant et démocratique. Elle doit également mettre en place des mécanismes forçant les Etats membres à appliquer les résolutions prises, ce qui n'est pas le cas présentement. L'idée, qui trouve du mal à se frayer un chemin dans les esprits embué par le totalitarisme crasse de certains leaders, sera sans nul doute renvoyée aux calendes grecques.
Notre pays, qui a recouvré de haute lutte sa place d'interlocuteur incontournable avec l'ensemble des Etats et groupes planétaires, qui va même être consulté par le G8 à propos du GMO et qui fait profiter les Américains de son expérience en matière de lutte antiterroriste, estime que si la démocratisation est devenue une nécessité absolue il refuse les changements globaux, «simple diversion» estime-t-on, que souhaite introduire Tripoli en transformant la Ligue en Union arabe. Kadafi, qui a mûrement pesé son «coup», n'est venu que pour faire de la diversion, histoire d'accaparer l'attention, après avoir multiplié les attaques contre notre pays. Alger, dont la position reste des plus honorables dans une situation mondiale où il n'est pas toujours facile de demeurer sans reproches, ne saurait accepter, dans l'état actuel des choses, de présider le prochain sommet, qui est prévu chez nous dans le courant de l'année prochaine. Des sources diplomatiques, qui soutiennent cette thèse, expliquent ce choix par leur refus d'hériter d'un mort-né ou, pire, d'assister au décès de la Ligue entre leurs mains. L'éventualité est loin de n'être qu'une simple vue de l'esprit, à la lumière du triste spectacle qui nous a été offert à partir de Tunis.


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