Espoirs Les derniers développements au Proche-Orient pourraient peut-être amener les dirigeants arabes à oublier leurs divergences. Après l?assassinat du successeur du chef du Hamas Abdelaziz Al-Rantissi, plusieurs pays arabes ont sollicité le Conseil de sécurité de l'ONU pour envoyer rapidement une force internationale pour protéger le peuple palestinien. La dispersion de leurs rangs a, en tout cas, permis que toutes les ignominies soient commises sur les Palestiniens par un Etat qu?ils qualifient maintenant de terroriste. Le tir sera peut-être rectifié avec la tenue, les 22 et 23 mai, d?un sommet arabe que la Tunisie a proposé, samedi, d?abriter dans sa capitale. La proposition tunisienne a été transmise, samedi, aux membres de la Ligue arabe. «La décision finale doit être prise en concertation avec l'ensemble des membres» de l'organisation panarabe, selon un diplomate tunisien qui a indiqué que les invitations officielles au sommet seront adressées aux pays arabes après une visite au Caire du ministre tunisien des Affaires étrangères, Habib Ben Yahia, mercredi et jeudi. Le sommet doit être précédé d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au siège de la Ligue arabe au Caire dans la deuxième semaine de mai. Dans une interview accordée, hier, dimanche, au quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a souligné que «le sommet doit être bien préparé (...), car l'expérience (de Tunis) ne doit pas se répéter». Il a ajouté que «le niveau de représentation est important, mais ne doit pas constituer une condition» pour la tenue du sommet, soulignant que «moins de dix chefs d'Etat avaient pris part au sommet de Beyrouth en 2002, qui avait débouché sur des résolutions extrêmement importantes». Les dirigeants de plusieurs pays arabes, dont l'Arabie saoudite et Bahreïn, avaient fait savoir qu'ils ne viendraient pas à Tunis, faisant craindre un échec du prochain sommet avant l'annonce de son report. Ce sommet remplacera celui qui devait se tenir à Tunis, les 29 et 30 mars, et avait été reporté in extremis par le pays hôte en raison, selon les autorités tunisiennes, de «profondes divergences» interarabes sur la question des réformes démocratiques au Proche-Orient.