Le parti de AHD 54 tiendra sa conférence nationale les 26, 27 et 28 mai à Zeralda en vue d'élaborer «un programme d'alternative nationale». C'est ce qu'a déclaré hier Rebaïne lors d'un point de presse animé à Alger. Ce rendez-vous rassemblera, prévoit le président du parti, quelque 150 universitaires représentant les 48 wilayas du pays. Les grands axes de cette rencontre s'articulent autour de la réforme des institutions de l'Etat, de l'administration et des collectivités locales, du secteur économique et financier et enfin du système éducatif. Dans la même optique, le malheureux candidat à la présidentielle indique que le thème le plus important à débattre durant ces travaux, traitera de la stratégie géopolitique de l'Algérie, à long terme. En clair, Rebaïne compte faire table rase du projet du programme d'Ouyahia. En fait, l'orateur estime que la seule nouveauté apportée par ledit projet, consiste dans la fermeture des champs politique et médiatique. Plus explicite, Rebaïne précise qu «au lieu de parler des libertés et droits de la presse, le projet du programme du gouvernement insiste sur les dérives de la presse». Illustrant le premier constat par le second, le conférencier annonce que «l'opposition n'a toujours pas, en dehors de la campagne électorale, droit au service public des médias». Abordant le volet de la réconciliation nationale, le président de AHD 54 souligne que le projet en question «a omis de parler de la corruption, des droits de l'homme et de l'ouverture du champ médiatique». Sur le même chapitre, Rebaïne, qui qualifie le concept de réconciliation nationale globale de vague et confus, demande au chef du gouvernement d'éclaircir l'acception de ce terme. Enchaînant sur le chapitre social dudit projet, l'orateur s'interroge : «Avons-nous déjà une politique sociale? Et si oui, où est-elle?». En guise de réponse, le conférencier indique que «l'argent destiné à l'emploi de jeunes et au développement de l'agriculture n'est jamais parvenu aux intéressés». Par ailleurs, Rebaïne relève que le gouvernement n'a pas expliqué comment il lutter, a contre l'économie informelle. D'après le président de AHD 54, il faut réhabiliter les Cours des comptes et l'IGF. Pour ce qui est du secteur bancaire, le conférencier, rappelant l'affaire Khalifa Bank, se demande comment le privé va intégrer ce secteur où règne l'opacité totale. Abordant l'axe de la justice, l'orateur indique que le problème n'est pas dans les textes mais dans les hommes.