Sa dépouille mortelle arrivera samedi prochain et l'enterrement aura lieu le lendemain au cimetière d'El Alia. Le journaliste Ramdane Sadmi est décédé samedi dernier à l'hôpital juif de Montréal (Canada) à l'âge de 78 ans, des suites d'une longue maladie, a-t-on appris lundi dernier auprès de son fils Mohand, venu à L'Expression le lendemain pour annoncer la mort de son père à ses anciens collègues dont Ahmed Fattani, Noureddine Merdaci. Natif d'Aït Frah, un certain 5 janvier 1936, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen (wilaya de Tizi Ouzou), feu Sadmi avait embrassé le métier de journaliste dès le début des années 1960. Lauréat d'un concours, il suit des études de journalisme à Ben Aknoun (Alger) avant de bénéficier, lui et 26 autres journalistes, en 1963 à Berlin, dans l'ex-République démocratique allemande (RDA), du premier stage de formation organisé à l'étranger par l'Algérie indépendante au profit de la presse nationale. Il a travaillé par la suite à El Moudjahid (1965-1971) sous la direction de Noureddine Naït Mazi, puis à Révolution Africaine (1971-1985) avec Mme Frantz Fanon, et collaboré au journal Horizons, jusqu'à l'âge de la retraite en 1992. Rendant hommage à l'illustre écrivain Mouloud Mammeri (La colline oubliée), il écrivit un article fort en émotion qu'il intitule admirablement L'inoubliable colline. Spécialiste des questions internationales, il s'est notamment illustré par ses écrits sur les différents conflits touchant le Monde arabe. Dans une de ses compositions rendant hommage à Boudiaf, Matoub Lounès s'inspire de l'un des articles de Sadmi paru dans ce quotidien sous le titre De Abane à Boudiaf. Durant la révolution, Sadmi avait rejoint les rangs du Front de libération nationale pour défendre la cause nationale. Arrêté en 1958 par les services de sécurité français, il passe quatre ans en détention dans les geôles françaises à Fresnes (France) jusqu'en 1962. Après l'indépendance, il rejoint le Mouvement démocratique pour le renouveau algérien (Mdra) dont il a été un membre très actif. La veillée funèbre aura lieu samedi prochain, jour de l'arrivée de la dépouille mortelle, à son domicile à Dar El Beida, Alger. Il sera inhumé dimanche 4 mai au cimetière d'El Alia. Ses principaux collaborateurs de l'époque ont été Meriem Mimi, Achache M'hamed, Djender Khaled, Ayad El-Hadj, Djillali Sayeh...pour ne citer que ceux-là cités par son fils Mohand. Ramdane Sadmi était père de neuf enfants.