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«Il faut réinventer l'espoir»
ALGER OUVRE LES BRAS A MARCEL KHALIFA
Publié dans L'Expression le 25 - 05 - 2004

Un riche répertoire, entièrement revisité, sera proposé à un public algérien parfaitement connaisseur.
Le poète, jamais ne désespère, ni ne tombe. C'est un Marcel Khalifa révolté par la laideur ambiante qui a eu le privilège de renouer avec une des plus belles femmes, fables, de sa vie. Alger, qui laisse traîner ses cheveux jais sur la mer blanche et ses jambes galbées dessus les profondeurs de l'Afrique, cet autre Orient à réinventer, tout comme l'espoir qui fait défaut à tous, a gracieusement ouvert ses bras au poète venu se ressourcer. «Puisse cette étape tant souhaitée m'être fin, dans le but de songer à de nouveaux départs.»
Oh, nous l'avons reconnu, sous l'ombre qui voilait sa face. Geste auguste, rendu nécessaire par la chanson, la police ne lui a pas demandé son passeport. Les coeurs des hommes sont sa nationalité. Comment procéder, sinon en souriant, pour déguiser la blessure, et le laisser enfin fraterniser avec une capitale, sans qu'elle lui jette sa valise à la figure?
«La situation que nous vivons est tout simplement humiliante», s'indigne-t-il à propos des dizaines de questions fusant de toutes parts, cherchant des réponses chez celui-là seul «qui a raison, car voyant plus loin que l'horizon». Oui, car même si l'heure était aux retrouvailles, émues et émouvantes, les terribles laideurs érigées en loi, les exactions commises en Irak, les crimes de Sharon et la culture «prête-à-porter» ont érigé leur diktat sur le monde entier.
Ce règne absolu de la médiocrité, dont notre pays n'est pas exempt, jusqu'à ce qu'un vulgaire agent menace, hier, d'interrompre la conférence de presse d'un homme que même le lobby sioniste n'a pas su faire taire, évoque le deuil et la souffrance.
Mais, n'est-ce pas le rôle du poète que de souffrir pour, à travers, les autres? «Son regard embellit les choses / Et les gens prennent pour des roses / La douleur dont il est brisé.»
Les chaînes de télévision, y compris arabes, ne se soucient plus guère que des gains faciles avec, à la clé, un abrutissement passif, mais massif, de la population. «Ahmed El-Arabi», jamais, ne sera perçu, aimé, comme il l'a été dans l'un des plus beaux opéras que l'homme ait eu à composer de toute son histoire.
Marcel Khalifa, dissimulant à peine le sourire d'une ironie qui colle à la peau des dirigeants arabes, comme cet exil dénué d'asile, accorde quelques mots à peine, sinon moins, au sommet arabe, son inanité, de même que celle de tous les politiques depuis qu'Israël a vu le jour, pour en rayer les contours, histoire de ne laisser place qu'à l'obscurité, tellement propice aux assassins.
Mais, un poème reste une bougie. Qui éclaire quand même. Le coeur des hommes, nombreux, qui ont libéré le Sud- Liban. Et qui feront bien plus. Un jour. «Un jour futur, puis des millions de jours.»
Les deux concerts, qui doivent être donnés demain, verront se produire, outre Marcel Khalifa, la grande Oumaïma, Rani et Bacha, devenus grands depuis leur dernière visite et, enfin, le contrebassiste Peter. Un panel de choix pour un menu qui ne lui ôte en rien. A côté des nouvelles chansons, il y aura d'anciennes, connues, mille fois chantées et chantonnées, entièrement revisitées, pour le plus grand bonheur de tous.
La beauté, sublime et entraînante, éclora dans les coeurs des hommes avant de bannir sottises et injustices. Ali, venu au monde trop tôt à cause des larmes de toutes ces mères, aura bien son dernier mot.


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